Lors de son face à face avec la presse nationale le 31 Décembre 2020, le président Macky Sall avait clairement évoqué que le niveau d’endettement 70 % du PIB devrait être dépasser par le Sénégal. Le Fonds Monétaire International (FMI) principal bailleur des pays en voie de développement préconise aux états de la zone CEDEAO de respecter les normes prudentielles de la soutenabilité de l’endettement.
Durant ces dernières années, on note une importante augmentation de la dette du Sénégal occasionnée par les programmes ambitieux et projets structurants du Président Macky SALL.
Rappel Groupe consultatif de Paris en 2018 : le Sénégal cherchait 2850 milliards de FCFA pour le PSE
Le coût global du Plan d’Actions Prioritaires 2019 – 2023 était estimé à 14 098 milliards de FCFA, et le financement acquis d’un montant de 9 414 milliards provenant de l’État, pour 4 248 milliards et 5 166 milliards pour les partenaires techniques et financiers. Ainsi, le gap à rechercher était de 4 684 milliards de F CFA dont 1 834 milliards de F CFA du secteur privé.
Au final, la moisson a été bonne. L’Etat du Sénégal réussit avec succès le pari de la mobilisation des ressources auprès des PTF à hauteur de 14 milliards de dollars équivalent à environ 7 356 milliards de F CFA, confiance renouvelée par les bailleurs envers le Sénégal.
Le PAP I ne renferme pas seulement des projets, mais un programme de réformes qui permettra de libérer le potentiel de croissance du Sénégal. De nombreux chantiers ont été achevés ou lancés, notamment :
-Le nouveau Aéroport international de Diass,
-le prolongement de l’autoroute Dakar-Diamniadio,
-l’autoroute Thiès-Touba,
-le désenclavement des zones de production,
– Le prolongement de la VDN 3
-l’équipement du monde rural,
-le Train Express Régional (TER),
-le Parc industriel de Diamniadio,
-la réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako,
-le développement de nouveaux pôles touristiques,
-Des Zones économiques spéciales (ZES) à Diamniadio, à Diass et à Sandiara, ont été créées pour accroître les opportunités économiques du secteur privé et amorcer l’industrialisation durable du pays.
Niveau d’endettement toujours soutenable par le Sénégal !
D’après les données du Ministère des finances et du budget, en 2020 la dette totale du Sénégal affiche 9 176, 3 Milliards de F CFA , comparé à 2019 qui était de 8 251,8 Milliards de F CFA soit une augmentation de 11,5 % et représente 64% du PIB conformément aux normes de convergences de l’UEMOA.
Aujourd’hui, les pays les plus développés sont les plus endettés sur le marché financier international. En réalité ces ressources levées auprès des PTF permettent de financer les projets structurants d’un pays. A titre d’exemple certains pays dépassent un taux d’endettement de 100% du PIB :
– Etats unies 108% du PIB
– Eurozone 85% du PIB
-Italie 134 % du PIB
-France 99 % du PIB
– Chine 61% du PIB
-Cote d’ivoire 52% du PIB
-Egypte 85% du PIB
Avec la crise sanitaire de la COVID 19, la relance des activités sur 2021 va creuser d’avantage le niveau d’endettement pour la plupart des pays en voie de développement comme le Sénégal.
Devrons nous accepter que le FMI fixe aux pays de l’UEMOA un taux d’endettement de 70% du PIB ? Le Président Macky SALL devrait t-il lever le pieds sur l’emprunt ?
A mon avis, aujourd’hui le Sénégal est un Etat jeune dans une dynamique de construction avec la réalisation de plusieurs projets phares, et d’autres en cours de développement dans le cadre du programme Plan Sénégal Emergent 2035.Divers prêts ont été contracter pour financer des programmes dans plusieurs domaines : Santé, Education, Energie, infrastructures routiers, Agriculture, Elevage entre autres.
A titre illustratif les investissements du PLAN YESSAL 2016 – 2020 ont permis de stabiliser la production et la fourniture de l’électricité sur tout le Sénégal réduisant drastiquement les heures de coupures passant de 900h en 2011 à moins 80h.
L’autoroute ILA-TOUBA contracté pour 416 Milliards de F CFA à travers EXIM BANK au taux de 2% sur 25 ans rapproche Dakar de la deuxième ville économique qui est Touba avec un trajet de 2 h de route. Ces infrastructures routières représentent le socle du développement économique basé sur une circulation des personnes et des biens en un temps records.
Le projet du BRT (Bus Rapide Transit) d’un coût de 300 Milliards de F CFA est en cours d’exécution par l’entreprise chinoise CRBC, avec un niveau d’avancement satisfaisant. Le chef de l’Etat a pour ambition de bâtir un réseau de mobilité collective qui permettra d’optimiser les coûts. Mieux, le BRT est un projet innovant qui permettra « un système de transport moderne, propre et efficace. »
Le programme des 18 ponts et autoponts dont 13 sur Dakar et sa banlieue et 5 dans les régions (Saint Louis, Sédhiou, Ziguinchor) pour un coût global de 209 Millions d’ Euros va d’avantage faciliter la mobilité et réduire les embouteillages qui coutent 100 Milliards F CFA de perte par année à l’économie Sénégalaise.
EXIM BANK CHINA renverse le monopole des institutions de Bretton Woods (FMI et la Banque Mondiale)
Le FMI et la Banque mondiale, n’ont plus le monopole des crédits. Certes, d’autres pays sont en embuscade : le Japon, la Russie, la Turquie, l’Inde ou l’Indonésie investissent sur le continent et créent les conditions d’une concurrence saine. Mais ils sont loin de pouvoir concurrencer avec les grandes banques chinoises comme Exim Bank China et CDB (China Development Bank).
La Chine s’est hissée comme chef de file mondial en terme de financement du développement, une position qui s’explique par un certain nombre de fonds bilatéraux et multilatéraux créés à cet effet. Des fonds épaulés par 2 « policy bank », à savoir la Banque de développement de Chine (CDB) et l’Export-Import of China (Eximbank). Ces banques ont rapidement séduit en Afrique vu leur capacité à offrir aux gouvernements africains une alternative au système dominé par les banques occidentales qui imposent des conditions politiques et sociales contraignantes.
L’Exim bank ou C-Exim et la CDB détiennent aujourd’hui plus d’actifs que les actifs combinés des banques de développement multilatérales soutenues par l’Occident. En effet, les deux banques détiennent plus de 1 800 milliards de dollars en actifs à travers le monde, alors que les banques soutenues par l’Occident n’en détiennent qu’un peu plus de 700 milliards de dollars. Une force de frappe qui s’explique par le large éventail de produits financiers proposés notamment des financements concessionnels et non concessionnels.
D’ailleurs méme ,l’Etat du Sénégal a contracté plusieurs de ces grands projets à travers Exim Bank par des prêts concessionnels beaucoup plus souple que les crédits des banques Européennes en termes de taux d’intérêt et de délai de remboursement. La chine se positionne sur le Sénégal en gagnant beaucoup de grands travaux comme le BRT, Autoroute ILA Touba ,L’Aréne Nationale etc .
Crise sanitaire de la COVID 19 et relance du PAP2A sur 2021 !
L’année 2020 est marquée par une crise sanitaire aux implications macroéconomiques néfastes pour toutes les économies du monde. La propagation de la Covid-19 à l’échelle mondiale a créée des distorsions dans la chaine d’approvisionnement en biens et services mais aussi dans le transport.
Le taux de croissance du Sénégal chute de 0.7 % en 2020 contre une prévision initiale de 6 .8% .L’activité économique devrait se redynamiser à la suite de la pandémie du coronavirus et se maintenir sur un nouveau défi de croissance soutenue à la faveur d’un environnement interne et externe plus favorable, mais également grâce à la relance des investissements structurants dans le cadre de la poursuite de l’exécution des projets et programmes du PSE inscrits dans sa deuxième phase de Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré.
Pour atténuer la crise, le gouvernement a mis en place le PRES (Plan de Résilience Economique et Sociale) financer par la force COVID 19 doté de 1000 Milliards de F CFA. Les piliers du PRES sont :
-Renforcement du système sanitaire afin de couvrir les dépenses de santé liées à la riposte contre la pandémie de la COVID 19 ;
– Renforcement de la résilience sociale des populations comprenant des mesures telles que la prise en charge des factures d’électricité et d’eau, l’aide alimentaire d’urgence, l’appui à la diaspora, le soutien aux éleveurs et pêcheurs artisanaux ;
-Préservation de la stabilité macroéconomique et financière par le soutien au secteur privé et le maintien des emplois à travers des mesures telles que les paiements des dettes dues aux fournisseurs de l’Etat, la remise de la dette fiscale, le soutien aux entreprises et le mécanisme de financement ;
-Sécurisation de l’approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques et denrées de première nécessité.
Sous l’hypothèse d’un taux de croissance moyen de 6,7% et un déficit budgétaire de 4,1%, la taille du PAP II ajusté est estimée à 14 712 Mds FCFA.L’objectif est de rétablir la trajectoire initiale du PSE en s’appuyant sur la phase II et les nouveaux défis nés de la crise pour un véritable développement endogène porté par un Secteur Privé national fort Pour un véritable développement, le gouvernement du Sénégal va challenger certains fondamentaux:
-Réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur à travers une industrialisation durable et inclusive ;
-Accélération de la souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique ;
-Renforcement de la protection sociale pour une meilleure résilience ;
-Plus grande capacité d’intervention du secteur privé dans l’économie.
Sur le projet de budget 2021, le ministère des finances est autorisée à contracter des emprunts au nom de l’Etat du Sénégal pour un montant de 1 363 Milliards de FCFA .
Monsieur le président Macky SALL, vous avez la carte blanche d’aller lever encore des ressources pour financier vos projets gigantesques du PAP 2A et je vous recommande fortement le marché financier chinois avec des facilités beaucoup plus souple à travers (Exim Bank China et CDB).
* DOUDA GAYE
CADRE A LA CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS
RESPONSABLE APR A GUEDIAWAYE
Texte pauvre indigne du niveau d’un cadre. votre analyse est trop superficielle car très partisan. quelqu’un qui connait un peu l’histoire économique du Sénégal et des pays en développent ne va jamais dire ce que vous dites. Le surendettement nous a valu 20 ans d’ajustement et une dévaluation avec pour conséquence la misère et la pauvreté qu’on connait aujourd’hui. on ne s’endette pas parce que les autres le font.
petit rappel économique car comparaison n’est pas raison:
soyons sérieux et arrêtons l’autoglorification.
J’ai confiance totale en Macky Sall il fait du bon travail et gere tres bien les dossiers
merci pour les éclaircissements.
Les explications sont claires c’est ça qu’on veut mais pas des politiques politiciennes