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Le président des producteurs d’arachide: «Le Cncr ne doit pas être une arme contre l’Etat et le pouvoir»

Face à la presse, l’opérateur des filières de l’arachide et du maïs, Pape Banda Dièye, par ailleurs président du Cadre  régional de concertation des ruraux (Crcr), a soutenu que la production de cette année est incommensurable du fait d’un hivernage exceptionnel et de l’apport des politiques hardies définies par le chef de l’Etat et mises en œuvre par le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Prenant le contre-pied de certains de ses camarades du Cadre national de concertation des ruraux (Cncr), qui « passent le plus clair de leur temps à installer le flou dans la tête des sénégalais», M. Dièye entend organiser une fête de la moisson pour mettre en exergue les performances et records jamais égalés. 

Depuis plus de vingt jours, la campagne de commercialisation des graines d’arachide a débuté dans la région orientale, Tambacounda. C’est une campagne à plusieurs vitesses marquée par une ruée vers l’arachide car le constat est que la demande de graines est largement supérieure à l’offre. Le contexte laisse entrevoir deux types de preneurs : des opérateurs qui se disent intermédiaires entre les industriels et les producteurs, commis par ces derniers pour la collecte et, de l’autre côté, des exportateurs multinationaux.

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Selon Banda Dièye, « dans le monde rural, il y a une nouvelle donne du côté des producteurs d’arachide. Ce n’est plus la précipitation vers la vente. Même si le prix onéreux de 200 francs est retenu, les producteurs cherchent à gagner plus. D’ailleurs, ils sont en train de valoriser leurs graines en les faisant décortiquer, transformer pour espérer atteindre de meilleurs prix auprès des opérateurs, exportateurs et industriels ».

Au moment où tout le monde s’attend à des offres record, il est très tôt de contester les chiffres du ministère de l’Agriculture, a laissé entendre Banda Dièye avant de dire qu’il faut savoir raison garder et éviter d’être négatif. Tout le monde est conscient qu’il y a eu beaucoup de pluies et que les intrants ont été rétrocédés dans de meilleures conditions, avec le soutien des programmes et projets comme le Padaer.

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Pour le président du Crcr de Tamba, le Pracas, qui est le volet consacré à l’agriculture dans le Pse, a permis d’atteindre les 1 121 474 tonnes, ce qui est une production record. Ne comprenant pas les motivations des attaques perpétrées par certains camarades du Cncr, Banda Dièye martèle qu’il est plus sage d’attendre la fin de la campagne pour spéculer et remettre en cause les données qu’avancent les techniciens du ministère, données réalisées sous le contrôle de la Fao, du Pam, du Cilss… Les motivations, si elles ne sont pas économiques, sont plutôt basées sur des ambitions politiques inavouées pour dire que la production n’a pas atteint ce niveau. Ces gens du Cncr qui tirent à boulets rouges sur le régime et sur le ministre de l’Agriculture sont en service commandé, et  servent de tampon à certaines personnalités politiques de Dakar qui considèrent la ville de Dakar comme leur chasse gardée.

Cette année, partout la production a connu des records, d’après Banda qui dit que «nous avons beaucoup produit. Ici, à Tambacounda, nous avons doublé nos superficies, certains ont même triplé du fait de la bonne qualité des semences. L’Etat a apporté une nouvelle approche qui est basée sur la récession des semences certifiées minorant les semences écrémées. Ce qui est bien accepté par les producteurs. La politique révolutionnaire que le président Macky Sall a initié stimule le monde rural et mène incontestablement les producteurs vers le progrès.

Dans le cadre du Pracas et du Pse, la donne majeure est de développer les filières riz et arachide. Nous producteurs de Tambacounda, du fait des productions record, nous voulons organiser la fête de la moisson pour mettre en exergue les performances et records jamais égalés dans la région, en termes de riz, avec des emblavures qui ont triplé en mais, arachide, tout comme en mil, sorgho, souligne Monsieur Banda Diéye. Cette fête de la moisson va permettre de saluer les efforts du président de la République ainsi que ceux du ministre, Dr Papa Abdoulaye Seck, réussis avec brio. Depuis deux ans l’agriculture est en train de sortir de l’ornière aux profits des producteurs».

Selon Pape Banda Diéye, « le producteur attend dans son village les meilleures offres. Les camions font le tour et discutent du prix. Cette nouvelle donne est à prendre en compte et il faut éviter de spéculer sur la production qui est vraiment importante. Pour les semences, depuis deux ans, le gouvernement a mis en place une excellente politique semencière pour résorber le capital semencier afin de faire des productions record. Le producteur de semences est d’un niveau supérieur avec celui qui vend des semences écrémées. La loi semencière est en vigueur.

Au cours de cette campagne de commercialisation, il y a eu un autre système de valorisation avec le décorticage des graines. A Bamba Thialene, dans les terres neuves, de petites unités ont vu le jour pour décortiquer, transformer et/ou triturer les graines. Le bilan ne peut se faire qu’à la fin de la campagne. Le système qui est insufflée par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural est en phase avec les producteurs.

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