Le potentiel caché des activités agro-sylvo-pastorales à Dakar
La région de Dakar, souvent perçue principalement à travers sa dimension urbaine, renferme en réalité un potentiel agricole considérable. Malgré la pression du développement urbain sur les terres, les activités agro-sylvo-pastorales y prospèrent. Diéry Gaye, membre du Conseil national de concertation et de coordination des ruraux (CNCR), a souligné cet aspect le mercredi 15 janvier 2025, lors d’un Comité régional de développement (CRD) dédié à la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale et halieutique (LOASPH). Il a déclaré : « Certains pensent que les activités agro-sylvo-pastorales ne sont pas très présentes dans la région de Dakar. Alors que dans la région, il y a un secteur primaire très dynamique. » Cette déclaration met en lumière la résistance des acteurs locaux face à l’avancée de l’urbanisation.
Omar Mbengue, Directeur régional du développement rural (DRDR) de Dakar, a complété cette observation en notant que la production locale joue un rôle clé dans l’alimentation des quatre millions d’habitants de la région. Cette année, des initiatives comme la distribution de sept tracteurs et l’injection d’engrais organiques dans les départements de Pikine et Keur Massar ont été entreprises pour renforcer ce secteur vital. Selon Mbengue, Dakar se positionne comme un leader national dans le domaine de la transformation agro-sylvo-pastorale, offrant une valeur ajoutée aux produits agricoles locaux.
Le CRD, précédé de deux journées de consultations avec les parties prenantes, a permis de discuter des résultats des groupes de travail incluant tous les acteurs du secteur : agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et forestiers. La nouvelle LOASPH intègre désormais pleinement l’aspect de la pêche, soulignant ainsi l’approche multifacette nécessaire à la valorisation du potentiel régional. La mise en œuvre de cette loi sera soutenue par des décrets applicables, mais repose essentiellement sur l’engagement des acteurs locaux. Cet article a été compilé à partir des informations fournies par nos confrères de Sud Quotidien.