Le politicien sénégalais en 2022, il n’analyse, ne pense et ne réfléchit pour le Sénégal et « au nom des Sénégalais », qu’en fonction de son alliance du moment.
Or, la politique est, par essence, une conviction basée sur une idéologie, une vision claire qu’on a de la gestion de l’État.
Cette vision ne doit souffrir d’aucune altération quelle que soit la durée que cela peut nous prendre de rester dans l’opposition. Et c’est bien dommage ce qui se passe dans ce pays.
Il n’y a plus de débats sur les personnes, les faits divers, les faits de salon, les faits de chambre, les faits de couloirs, les faits d’hôtels, les faits de sexes, les faits de daaras, les faits de matelas, les faits de Dubaï, les faits de studios… que sur les véritables questions qui nous permettraient de réfléchir notre école, notre économie, notre souveraineté, notre humanisme, notre société, notre religion, notre devenir à côté de celui des autres, notre science etc.
Très peu sont les formations politiques qui ont proposé des textes disponibles qui nous permettent de savoir leur vision-programme sans ambiguïté sur l’éducation, l’économie dans toutes ses facettes, l’industrie à tous les niveaux, en macro comme en micro, les services du secteur informel, la classification de toutes les activités à tous les niveaux, la gestion de la dette, comment ils comptent l’éponger, notre diplomatie, en dehors de celle simplement orientée vers une rupture totale avec le colon, à rappeler que les Français sont toujours au Mali et au Tchad, leur vision précise de l’Unité Africaine, leur proposition pour son intégration globale, car nul ne peut, à lui seul, imposer aux autres pays de l’Afrique sa formation en un État africain… la liste est longue.
Faire de la politique oblige une certaine exigence de travail. Ceci aiderait à se faire un chemin qui pourra être long et sinueux, mais l’essentiel sera, à défaut d’arriver aux objectifs tout de suite, de réussir à jetter les bases d’une alternative progressiste et portée par une génération qui sera chargée, à son tour, de la léguer aux prochaines générations, ainsi de suite.
Mais le « choupou kandia politique » à la sénégalaise, n’offre aucune forme de perspectives capables de bien cerner les contours des programmes et idéologies des partis. C’est bien dommage !
Par K.CT, WELLY YIDDE