Le Pasneg forme 100 acteurs juridiques pour lutter contre les Violences Basées sur le Genre

Dans le cadre du Projet d’appui à la stratégie national pour l’équité et l’égalité de genre (Pasneg), cent (100) acteurs juridiques à savoir les magistrats et autres auxiliaires seront formés pour la prise en charge des victimes et survivantes de violences Basées sur le Genre.

Ce mardi, le ministère de la femme en collaboration avec ONU Femmes, la coopération Italienne, et le ministère de la Justice a procédé au lancement de la cérémonie officielle des sessions de formations.

Les violences basées sur le genre désignent l’ensemble des comportements  violents ou psychologiques comme les violences domestiques, le viol, l’inceste, la pédophilie etc., qui sont basées uniquement sur l’appartenance à un sexe en fonction du rôle social dévolu à la personne. Selon la directrice adjointe de l’ONU Femme, Corinne D. Ndaw, cette violence demeure dans tous les pays du monde une violation des droits humains des femmes et des filles et constitue un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité de sexe.

Des études réalisées en novembre 2016 dans les 14 régions du Sénégal ont montré une recrudescence des violences. Ainsi, le taux de prévalence des violences basées sur le genre dans les ménages sénégalais est de 55,3%, les violences physiques représentent 92,20 %, les violences sexuelles 73,40 % et les violences verbales 54,70 %. Les lieux les plus fréquents où ces violences sont faites, demeure entre autre les familles, les ménages.

Et la plupart des auteurs de VBG sont souvent impunis à causes des perceptions et représentations sociales des violences qui, se présentent sous formes de comportement et de pratiques souvent non-justifiés mais légitimés voire acceptés et entretenus par la société qui l’assimile à un fait privé concernant uniquement la famille où les conjoints.

Les sessions de formation du Pasneg qui se tiendront durant le mois d’avril, auront pour objectif de doter les acteurs judiciaires des capacités et des comportements, attitudes et pratiques qui favorisent une prévention et une lutte efficace contre toutes formes de violences basées sur le genre aussi bien en période de paix que dans les situations de conflits. Ainsi, 100 personnes dont des magistrats et auxiliaires de justice seront formés et l’activité va se poursuivre dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Kolda et Sédhiou.

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