Mes chers compatriotes, Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, Chers amis du Sénégal. Je m’adresse à vous solennellement et sans exagération, vu la gravité de la situation de notre pays, pour lancer ce que j’appelle le Mandat de la RECTIFICATION.
MANDAT de la RECTIFICATION Institutionnelle et Constitutionnelle ;
MANDAT de la RECONCILIATION de toutes les composantes du corps social de notre pays, pour participer activement au développement de notre cher Sénégal sans exclusive, chacun selon sa capacité contributive. Je pense à nos sœurs et frères handicapés qui le sont peut être moteur mais à l’intelligence avérée. Je peux affirmer sans risque de me tromper, qu’ils aiment leur pays comme tout le monde, qu’ils sont soucieux du devenir de leurs enfants comme tout le monde, qu’ils auraient souhaité vivre dans un autre Sénégal reconnaissant de leurs droits et devoirs comme tout citoyen. Fort de ce constat le mérite sera alors la seule constante du choix de la nouvelle République.
MANDAT DE LA REMISE EN ORDRE de la Gouvernance hasardeuse, par LE MIEUX D’ETAT dans la gestion des ressources publiques ;
MANDAT DE LA MISE EN MARCHE EN PREMIERE LIGNE du moteur de notre croissance, le secteur privé, avec tous les privilèges et honneurs y attachés pour la création d’une richesse ENDOGENE.
MANDAT DE LA FEMME COMME VERITABLE ACTRICE DE DEVELOPPEMENT; je pense encore à mes sœurs de Sédhiou, impressionné que j’étais par leur courage, en rejoignant mon premier poste de chef comptable en 1983. Seules dans les <<faros>> (rizières) cultivant avec une telle maîtrise le riz, ce fut un exemple très marquant de mon premier contact avec ce département d’alors.
MANDAT DES GARDIENS DE NOS VALEURS, TRADITIONS ET COUTUMES très affectées, particulièrement ces douze dernières années par la pratique politicienne. Je pense à nos CHEFS RELIGIEUX ET COUTUMIERS qui, par leur posture, ont toujours été des exemples de vertu, de dignité de personnes respectueuses de la parole donnée. Ils sont des exemples pour nos jeunes qui doivent prendre la relève des ‘faillis’. Je m’adresse à la jeunesse des villes et des campagnes, dont le seul tort est d’avoir conscience de s’opposer, à la mal-gouvernance politique, sociale et surtout économique de notre pays, d’avoir la patience et la conscience pour ne pas abréger de manière chaotique le terme de 10 mois.
MAL GOUVERNANCE POLITIQUE car après avoir été opposant, s’opposer est devenu un tare. Bien sûr, en toute chose il faut le respect mutuel de nos différences. Mais pour autant, l’opposant ne doit pas être l’ennemie à détruire, à asservir, à humilier sans penser aux familles. Cette pratique honteuse a amené certains de nos compatriotes à se poser la question du QUAND ALLAIT FINIR LA DÉMOCRATIE.
D’autres manifestaient même en silence leur déception quand aux BIENFAITS supposés de cette démocratie QUI LEUR ETAIENT JADIS VENDUS. C’est dire que la différence d’opinion ne doit pas pousser, le détenteur du pouvoir non éternel, à détruire la vie de ses enfants comme ce fut le cas pour nombre de fils du Sénégal. Conscient à présent des errements dans l’euphorie de la victoire en 2012, on tente de réhabiliter certains par des chemins tortueux de négociations secrètes. Les prochains jours pourraient nous édifier sur leur capacité de persuasion. La fin des fins a été la théâtralisation de la journée de Thiès.
Laudations et sourires sans fin, donnèrent à cette journée dans la ville du refus en reconquête, un spectacle burlesque.
Vous me permettrez de décliner ma pensée d’abord en Wolof :
« KILIFA DINKANÉ LA, KILIFEU NAK SOKO DÉGUÉ THI NIÉTI YEUF LAGNE KOYE SAYTOO.
– THI DOKHINE – THI WAKHINE –
THI DJEUFINE BENE BOUTHI SOOKHÉ KILIFTEF GUA MATA TOUL, ASTA MA BOU NIET YEUP DI SOOKHÉ>>.
Je m’excuse auprès des linguistes.