Le Ghana entreprend une transformation numérique majeure de son système éducatif avec le Smart School Project. Ce programme prévoit la distribution gratuite de près de 1,3 millions de tablettes fabriquées localement aux lycéens à travers le pays. D’après le ministre de l’Éducation ghanéen, Matthew Opoku Prempeh, cette initiative marque l’entrée du Ghana dans la quatrième révolution industrielle basée sur le numérique.
Le président Nana Akufo-Addo voit dans ce projet une occasion de convertir les établissements scolaires en hubs d’innovation. Toutefois, c’est l’équité d’accès à la technologie qui ressort comme un avantage majeur, ainsi décrit par Kwesi Nimo Junior d’African Education Watch : « Grâce à ces tablettes, les élèves suivront leur cursus scolaire sans qu’une fracture se crée entre des élèves électroniquement formés, et ceux souffrant d’illectronisme ».
Ce projet ambitieux, estimé à 325 millions de dollars, rencontre scepticisme et critiques, notamment de la part des syndicats d’enseignants. Récemment en grève, ces derniers déplorent leurs conditions de travail et semblent remettre en question la répartition des ressources gouvernementales.