Dans un climat où le Sénégal affirme de plus en plus ses exigences d’indépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale, la question de la maîtrise de la langue française par les dirigeants du pays fait débat. Un article, provenant de Sud Quotidien et signé Ibou Fall, pointe du doigt les lacunes linguistiques du gouvernement sénégalais actuel, dirigé par Diomaye Faye. Ce texte met en lumière les difficultés de certains responsables politiques à respecter les normes langagières françaises, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les engagements internationaux du pays.
Le ministre des Finances, Cheikh Diba, par son allocution devant des députés, incarne ces faiblesses linguistiques qui pourraient impacter la perception de la fiabilité du gouvernement au niveau international. Selon l’article de notre confrère de Sud Quotidien, ce choix de vocabulaire maladroit met en évidence une problématique quant à la capacité du Sénégal à s’affirmer sur la scène mondiale tout en gardant une langue de travail officielle étrangère.
Le Sénégal, tout en cherchant à affirmer sa souveraineté, maintient néanmoins des relations complexes avec la France, notamment par sa dépendance économique sur divers produits importés tels que le matériel médical et les biens de consommation quotidiens. La question de se libérer de cette influence reste sensible, particulièrement lorsque des symboles de la colonisation française perdurent, comme la langue française elle-même.
À travers ce contexte historique et social décrit par Ibou Fall de Sud Quotidien, la tragédie sociale des jeunes Sénégalais en situation de désespoir économique est également mise en lumière par la mort tragique d’un étudiant nommé Matar Diagne. La société, dans son ensemble, est ainsi amenée à réfléchir sur la pertinence de l’image d’un Sénégal « francophone » versus celle d’un pays cherchant son identité propre et moderne.
La priorité doit être donnée à ce qui facilite le développement du Sénégal. Dans l’état actuel de la situation, le français est un atout important. Le remplacer par l’anglais, l’arabe ou le wolof comme je l’ai entendu parfois serait un effort considérable pour des bénéfices qui sont pas du tout évidents. L’anglais peut être étudié par ceux qui en ont besoin, comme en France, c’est-à-dire une partie très minoritaire de la population. L’arabe et le wolof ont des corpus (ensemble des écrits dans toutes les matières, littéraire, scientifique, juridique etc.) très limités par rapport au corpus français (ou espagnol, ou allemand pour prendre des langues dont on parle moins souvent)
Je rajoute que je suis un ami du Sénégal où j’ai travaillé.
Pas en français svp!
L’avantage du français pour les Africains, c’est qu’ils vont devenir majoritaires dans cette langue en nombre de locuteurs. Le français deviendra alors une langue africaine, car elle sera une langue majoritairement parlée par des Africains et ils s’en empareront comme les Étatsuniens se sont emparés de l’anglais des premiers colons. Par contre, les Africains qui auront opté pour l’anglais, ne seront jamais majoritaires dans cette langue et ne seront alors qu’un groupe de plus dans la soupe mondiale assujetti et aux ordres de l’anglosphère, c’est-à-dire de l’impérialisme américain (étatsunien).