« Le BUDGET 2023 : Le Choix d’un bien-être social dans un monde en crise… »
Alors que le monde venait de se relancer timidement après deux années de confinement imposées par la pandémie de COVID 19, la crise russo-ukrainienne nous a replongés dans une crise plus profonde avec des effets sur le marché mondial. En effet, ce conflit met à la prise deux des plus grands pays producteurs de pétrole, de gaz, d’engrais et de céréales. Ce qui expose l’économie mondiale à un risque élevée d’une inflation en référence aux prévisions économiques de la Banque mondiale et du FMI de juin 2022 qui tablent sur une croissance mondiale de 3% en 2023, témoin d’une décélération de l’activité économique mondiale. Ce qui aura des conséquences directes sur les économies encore fragiles de nos états. Car même si l’activité économique reste favorable au sein l’espace communautaire UEMOA, selon la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) avec une croissance économique qui devrait ressortir à 5,8% en 2022 et à 7,0% en 2023; la forte dépendance de nos pays aux produits étrangers et l’insécurité dans la région pourraient atténuer ces bons résultats escomptés.
Ces crises multiformes qui impactent négativement l’économie mondiale, n’épargnent pas notre pays qui va entrer dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et de gaz avec l’économie nationale qui fait face à des défis majeurs liés à la conjoncture internationale défavorable et, au plan interne, à la flambée des prix des produits alimentaires, des produits pétroliers et du loyer.
Une Gouvernance intelligente et anticipative…
Nous félicitons chaleureusement SEM le président de la République et son gouvernement qui ont eu l’intelligence d’asseoir une politique de résilience de notre économie en accélérant la mise en œuvre effective:
➢ Des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) notamment, dans les domaines agricole et pharmaceutique.
➢ Des réformes de troisième génération inscrites dans le Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC III)
➢ De l’exécution de la seconde phase du compact MCA-Sénégal « Power to compact » qui sera également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie.
Cette batterie de mesures, combinées aux premières retombées positives de l’exploitation des hydrocarbures, mais aussi des effets de la saison des pluies, qui augure de bonnes productions et d’une campagne agricole prometteuse permettent la projection du taux de croissance de notre PIB à 10,1% en 2023 contre une prévision de 4,8% en 2022. Cette croissance serait entièrement tirée par le secondaire (+22,4%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,9%) et tertiaire (+6,7%).
Un Budget de combat pour la protection du bien-être des populations
Cette nouvelle donne mondiale avec ses causes multiformes ont fortement influencé le cadrage du projet de loi de finances pour l’année 2023 , élaboré en parfaite corrélation des différentes crises: sanitaire, climatique, économique et énergétique. Cette situation fait appel de la part de tous les citoyens du monde, les politiques, les universitaires, les intellectuels, les artisans, les chercheurs, les entrepreneurs, les sociétés civiles à un sursaut patriotique et à focaliser nos réflexions et nos actions, à la construction d’un discours de solution, à la recherche d’une paix durable, à la promotion de la cohésion sociale, à la promotion de la culture du travail quantitatif et qualitatif ainsi qu’à la promotion du consommé local, seuls gages d’une résilience et d’une souveraineté alimentaire.
Soutenir le pouvoir d’achat des ménages :
Au Sénégal, face aux tensions inflationnistes, le président de la République SEM MACKY SALL, dans son humanisme légendaire, toujours préoccupé par les difficultés des populations surtout des couches vulnérables, a fait le choix d’agir, en même temps, sur des mesures permettant la maîtrise des prix, voire leur baisse et sur l’amélioration des revenus, afin de préserver au mieux le pouvoir d’achat des citoyens.2
Ainsi, malgré les 157 milliards de FCFA de soutien direct aux ménages pour une baisse et/ou d’une stabilisation des prix sur les produits de grande consommation tels que le blé, l’huile, le sucre, le riz et le maïs ainsi que les 300 milliards de FCFA de subventions directes au secteur de l’énergie consentis par l’Etat en fin Septembre 2022, un montant de 450 milliards FCFA est prévu pour 2023 dont 350 milliards FCFA pour le secteur de l’énergie pour parer à une flambée des produits pétroliers qui aura un impact direct et négatif sur les prix des produits de grande consommation.
Concernant les denrées alimentaires, la bataille contre la vie chère et pour le bien-être des populations sera gagnée à travers, notamment :
➢ La mise en place d’un département ministériel de la Souveraineté alimentaire adossé au ministère de l’agriculture pour l’accroissement de notre production agricole et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au niveau des produits de grande consommation (Produire en quantité et consommons ce que nous produisons)
➢ le renforcement des moyens de surveillance des marchés avec le recrutement de 1000 jeunes volontaires, l’assainissement des circuits distribution et la maitrise des droits et frais de passage portuaires qui ont un impact aggravant sur les prix intérieurs.
Toujours dans sa politique de renforcement du pouvoir d’achat et de la résilience des consommateurs, l’Etat a fait le choix de généraliser la revalorisation significative de la rémunération à l’ensemble de ses agents, en grâce à un effort budgetaire de 236 milliards de FCFA consenti dans la LFR au titre de l’année 2022 qui viennent compléter les 120 milliards de FCFA déjà consentis en 2022. Ce qui induit une augmentation de +22,76% sur les dépenses du personnel par rapport à la LFR de 2022. Et cette décision salvatrice de SEM MACKY SALL promeut : la justice sociale, l’efficacité économique et la paix sociale:
SEM MACKY SALL toujours soucieux de l’équité et de la justice sociale…
Parallèlement à une augmentation des salaires des agents de l’Administration, les seuls sur lesquels la puissance publique a un moyen d’action direct, l’Etat a mis en place des programmes spéciaux destinés à aider les entreprises privées dans leurs efforts de résilience afin qu’elles puissent continuer de garantir des traitements décents à leurs travailleurs et de poursuivre leurs effort de recrutement pour l’absorption du gap de chômage. Par ailleurs, pour plus d’équité dans la continuité de sa politique de soutien aux ménages les plus vulnérables accentué initiée en 2022 avec la distribution de 43,4 milliards de FCFA à 543 000 familles vulnérables, l’Etat a prévu dans la loi de finance de 2023, différentes mesures de soutien direct à travers, entre autres, les bourses de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, l’appui aux filets sociaux, pour préserver ces segments de la société de la précarité.
Promotion de l’emploi et de l’auto emploi des jeunes et des femmes…
Conscient de l’importance et du caractère sensible de la question des jeunes et des femmes, le gouvernement du Sénégal sous l’impulsion de SEM MACKY SALL
qui a inscrit les jeunes et les femmes au cœur de ses priorités entend poursuivre et intensifier ses efforts dans le programme « Xëyu Ndaw ñi » doté d’une enveloppe de 150 milliards FCFA, le programme pour l’Emploi, la Transformation économique et la Relance (ETER), le Programme de développement de la Microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) et de la Délégation à l’Entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), entre autres afin de promouvoir l’auto emploi et l’entrepreneuriat dans les secteurs à fort potentiel tel le numérique, l’artisanat, les services, l’agriculture, l’élevage, la pêche, le transport etc.
Le président de la République, toujours à l’écoute de son peuple et toujours sensible aux difficultés des populations vulnérables s’est engagé résolument avec son gouvernement dans le combat contre la vie chère afin d’améliorer considérablement le quotidien de chaque sénégalais. Et cette détermination se matérialise dans le cadrage du projet de loi de finances pour l’année 2023 par la baisse dépenses d’investissement de 165,6 milliards de FCFA par rapport à la LFR 2022, passant de 1 753,8 à 1 588,2 milliards FCFA au profit des dépenses de fonctionnement.
A SUIVRE… dans un autre numéro pour montrer le génie de SEM MACKY SALL et de son gouvernement qui engagent à travers le budget 2023, le combat contre la vie chère et l’achèvement de tous les projets d’envergure à date échue…
* Par M. Massogui Sylla
MFB/ Responsable politique APR Diourbel