Le Kremlin a nié, lundi, avoir transmis un message à l’Ukraine par l’intermédiaire du chancelier allemand Olaf Scholz, qui s’est rendu à Kiev pour la première fois depuis plus de deux ans et demi. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré à Moscou que la Russie n’attendait rien de cette visite, mais qu’elle observait avec attention les échanges qui se dérouleraient dans la capitale ukrainienne.
Monsieur Peskov a commenté que quoique l’Allemagne continue de soutenir « sans réserve » l’Ukraine, la récente conversation téléphonique entre Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine a été accueillie avec « satisfaction » à Moscou. Il a souligné que le « dialogue est toujours un développement positif ». Pour la Russie, l’essentiel dans ce conflit est de protéger ses propres intérêts et d’atteindre ses objectifs.
Il a ajouté que le gouvernement de Volodymyr Zelensky suscite de plus en plus de fatigue en Ukraine. Il a remarqué une augmentation des personnes opposées à une guerre prolongée et un changement d’attitude dans les pays européens.
Olaf Scholz a effectué une visite surprise à Kiev, la deuxième depuis le début de la guerre en Ukraine. Sa première visite remontait à juin 2022, en compagnie des dirigeants de la France, de la Roumanie et de l’Italie d’alors. Via la plateforme X, Monsieur Scholz a annoncé qu’il prévoyait d’offrir un soutien militaire supplémentaire à Kiev, s’élevant à 650 millions d’euros.
Cette visite a eu lieu un peu plus de deux semaines après que Scholz et Poutine se soient entretenus pour la première fois depuis décembre 2022, un échange que Volodymyr Zelenskyy a critiqué comme ouvrant une « boîte de Pandore ».