La Turquie envoie des experts pour réhabiliter les aéroports syriens de Damas et Alep
Le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu, a annoncé que la Turquie avait dépêché une équipe d’experts pour évaluer l’état des aéroports de Damas et d’Alep. Ceci s’inscrit dans un contexte où la Syrie fait face à d’énormes besoins en infrastructures, en grande partie à cause des dommages causés par le séisme du 6 février 2023. De nombreuses familles y vivent encore sous des tentes.
Uraloglu a exprimé l’intention de son ministère de rétablir rapidement le trafic aérien dans ces deux aéroports clés. « Il y a cinq aéroports en Syrie, mais Damas et Alep sont essentiels avec respectivement environ 100 000 et 60 000 passagers l’an dernier », a-t-il indiqué. Selon lui, l’absence de systèmes radar modernes pose un défi majeur, nécessitant l’aide de la Turquie pour une remise en état adaptée.
En plus des aéroports, le ministre a révélé que son pays évaluerait les anciennes lignes ferroviaires entre la Turquie et le Hedjaz, en vue de restaurer des corridors de transport vitaux. La maintenance des autoroutes M4 et M5 est également une priorité, alors que la Turquie a déjà pris des mesures pour réparer les infrastructures endommagées dans le cadre de sa stratégie anti-terroriste dans le nord de la Syrie.
Sur la question de télécommunications, Uraloglu a souligné le retard syrien de plusieurs décennies par rapport à la Turquie, évoquant l’absence de couverture téléphonique mobile dans de nombreuses régions. Une coopération turco-syrienne pourrait également être envisagée concernant l’impression de la monnaie, qui est actuellement gérée par la Russie.
Le développement des ports syriens est un autre aspect sur lequel la Turquie souhaite intervenir, afin de renforcer les connexions commerciales via la Méditerranée. « Un accord de juridiction maritime pourrait être signé pour sauvegarder nos intérêts en Méditerranée orientale », a-t-il précisé.
Enfin, le ministre a abordé la question de l’amélioration de la route du développement, soulignant que la première phase du port d’al-Faw en Irak sera opérationnelle d’ici 2025. Ces infrastructures visent à raccourcir les délais de transport entre la Chine et Londres, renforçant ainsi le corridor commercial par la Turquie.
Ces informations ont été relayées par notre source, Anadolu, illustrant une volonté claire de la Turquie de jouer un rôle crucial dans la reconstruction et le développement des infrastructures syriennes.