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La sensibilisation des populations sur le patrimoine préconisée

La sensibilisation des populations sur le patrimoine préconisée
L’auteur du livre ‘’Histoire des politiques du patrimoine culturel du Sénégal (1816-2000)’’, Adama Djigo, a relevé, mercredi à Dakar, l’importance pour les décideurs de sensibiliser les populations sur le sens du patrimoine matériel et immatériel afin qu’elles en assument la patrimonialisation.

’’Le Sénégal, pays de rencontre de valeurs traditionnelles africaines, coloniales et religieuses, a-t-il suffisamment pris conscience de la richesse de son patrimoine matériel et immatériel, et en a-t-il assumé la patrimonialisation ? ’’, s’est interrogée l’auteure.

Son livre, paru aux éditions L’Harmattan, à Paris, relate deux siècles de la politique culturelle du patrimoine sénégalais, en analysant pas à pas les différentes phases de ‘’construction’’ et de ’’déconstruction’’ des identités nationales.
’’Pour comprendre les logiques de construction de patrimoine et les processus liés, de 1816 à 2000, j’ai essayé de donner les clés pour saisir les contradictions permanentes entre des politiques volontaristes et le ressenti réel des populations’’, a-t-elle expliqué, lors de la présentation de l’ouvrage.
Il fallait montrer les enjeux et mécanismes des politiques patrimoniales, a estimé Adama Djigo, qui a fait des études d’histoire et d’archéologie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à l’Université Paris1-Panthéon-Sorbonne, où elle a obtenu son doctorat en histoire moderne et contemporaine.
’’Cette étude répond scientifiquement à des questions cruciales. C’est-à-dire comment concilier le regard critique sur le caractère nécessairement instrumentalisé de la gestion d’un patrimoine national, avec la nécessité impérative d’un sentiment d’appartenance culturelle nationale ?’’, a relevé l’auteur.
L’ouvrage, qui est un extrait de sa thèse de doctorat intitulée ‘’Dynamiques et stratégies de conservation et de promotion du patrimoine culturel au Sénégal : de l’administration coloniale à l’an 2001’’, appelle à la protection du patrimoine culturel pour les générations futures.
Adama Djigo a mené ses premières enquêtes dans plusieurs villages de la réserve de biosphère du delta du Saloum. ‘’ Ce qui m’a permis de montrer l’écart entre les menaces de destruction, à des fins commerciales, pesant sur les amas coquilliers’’, a-t-elle expliqué.
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