La France redoute une troisième guerre mondiale, selon une étude

Un sentiment d’inquiétude s’étend parmi les Français : une étude réalisée par l’institut YouGov révèle que 55 % de la population française considère « probable » l’éclatement d’une troisième guerre mondiale d’ici dix ans. Cette perception marque le niveau de pessimisme le plus élevé jamais enregistré en France sur ce sujet, précise le rapport consulté sur le site d’Anadolu par Ümit Dönmez. En effet, 13 % des sondés estiment cette éventualité « très probable », tandis que 42 % la jugent « assez probable ».

Ce pessimisme transcende celui des citoyens d’autres pays, y compris les Espagnols (50 %), les Italiens (46 %), les Américains (45 %), les Britanniques (41 %), et les Allemands (41 %). Par ailleurs, l’usage potentiel des armes nucléaires ajoute à l’inquiétude, avec une majorité des personnes interrogées jugeant cette issue plausible. Entre 57 % et 73 % des participants anticipent l’éventualité d’une guerre d’une violence historique, certains – entre un quart et la moitié selon les pays – craignant même une disparition massive de l’humanité.

Malgré ce panorama alarmant, une certaine confiance persiste chez les Français vis-à-vis de leurs forces armées. Environ 44 % des Français affichent une opinion favorable sur la capacité de leurs militaires à défendre la nation. Ce taux est le plus élevé en Europe, bien que distancé par la confiance des Américains envers leur propre armée, atteignant 71 %. A contrario, seulement 16 % des Italiens partagent une telle confiance.

L’origine potentielle de ce conflit mondial est également clarifiée. Selon les résultats de YouGov, entre 69 % et 82 % des sondés perçoivent la Russie comme un détonateur possible. Plus récemment toutefois, les tensions politiques entre les États-Unis et l’Europe ont été une source croissante d’inquiétude. En France, 53 % des citoyens estiment ces tensions menaçantes pour l’intégrité du continent.

Enfin, une question annexe de l’enquête a révélé une peur profonde supplémentaire. Des actes semblables aux crimes nazis, selon 52 % des Américains et 31 % des Espagnols, pourraient survenir de leur vivant, générant des préoccupations tangibles sur l’avenir des droits de l’homme et des libertés fondamentales. L’étude, dont les résultats ont été examinés par Anadolu, souligne les croissantes craintes géopolitiques dans le contexte actuel.