France : Inquiétude face aux violences à Tripoli

À Paris, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa vive inquiétude au sujet des récents affrontements à Tripoli, en Libye. Ces incidents ont causé la mort de six personnes et blessé plusieurs autres.
Lors d’une conférence de presse tenue le 15 mai, le porte-parole du ministère, Christophe Lemoine, a déclaré que la France suit « les développements à Tripoli de manière extrêmement vigilante ». Selon une information relayée par nos confrères de l’Anadolu, ces hostilités ont été déclenchées par l’assassinat d’Abdel Ghani al-Kikli, également connu sous le nom de « Gheniwa ». Ce dernier dirigeait l’Appareil de soutien à la stabilité, une structure affiliée au Conseil présidentiel libyen.
L’assassinat a eu lieu lors d’une réunion à la Brigade 444, loyale au Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah. Cette situation a conduit à des combats violents dans les quartiers d’Abu Salim et de Salah Eddin, perturbant la vie quotidienne et causant des destructions importantes.
Le ministère français des Affaires étrangères considère que « les affrontements illustrent effectivement la situation d’instabilité politique en Libye » et soulignent « la nécessité de relancer le processus politique libyen dans les plus brefs délais, en vue de former un gouvernement capable d’organiser les élections ». Le ministère reste en contact avec le personnel de l’ambassade de France en Libye, comme le rapportent nos confrères de Anadolu.
Le gouvernement de Tripoli a affirmé avoir repris le contrôle de la capitale après une opération militaire contre des groupes armés irréguliers. La France, ainsi que d’autres membres de la communauté internationale, appelle au respect du droit international humanitaire et à la protection des civils.
Pour rappel, la Libye est actuellement divisée entre deux gouvernements rivaux. Le premier, reconnu au niveau international, est dirigé par Abdel Hamid Dbeibah à Tripoli, tandis que le second, désigné par la Chambre des représentants en 2022, est conduit par Oussama Hamad depuis Benghazi. Les Libyens aspirent à des élections présidentielle et législatives qui permettraient de clore la transition entamée suite à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.