Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a initié une « complète mobilisation » des préfets pour obtenir des résultats sur le front de l’immigration. Dans une circulaire adressée mardi, Retailleau exige que les autorités locales renforcent l’éloignement des étrangers posant potentiellement des menaces à l’ordre public.
Selon des médias français, Retailleau souligne que « l’obtention des résultats demandés par nos concitoyens exige votre complète mobilisation ». Le ministre précise que les préfets doivent exploiter tous les leviers possibles, y compris des mesures permises par la loi Darmanin, mise en place début 2024, pour traiter plus efficacement les cas d’étrangers menaçants.
Retailleau insiste également sur l’utilisation de « l’interdiction de retour » comme un complément à l’OQTF (obligation de quitter le territoire français) pour les cas où une expulsion ne serait pas juridiquement tenable. Il encourage les préfets à « systématiquement faire appel » des décisions de remise en liberté concernant les étrangers perçus comme dangereux.
Cette directive s’inscrit dans une série de mesures annoncées en octobre, visant à durcir la politique migratoire avec l’émission de deux circulaires. L’une d’entre elles remplace la « circulaire Valls » de 2012, qui permettait chaque année la régularisation d’environ 30 000 personnes pour des raisons familiales ou professionnelles, avec des objectifs plus stricts pour l’obtention des titres de séjour.
La situation étroite du contrôle migratoire et l’impact des nouvelles législations françaises sur l’immigration pourraient trouver écho au Sénégal, pays concerné par des questions similaires d’immigration et de régularisation.