La France de nouveau aux urnes pour le premier tour des législatives: 39,42% de participation…

La participation au premier tour des élections législatives atteignait 39,42% dimanche à 17H00 (heure française) selon le ministère de l’Intérieur, un chiffre en baisse de 1,4 point par rapport à 2017 où elle s’établissait à 40,75%. Elle est aussi largement inférieure, à la même heure, à celle des législatives de 2012 (48,31%), ainsi qu’à celle du premier tour de la présidentielle de 2022 (65%).

Un mois et demi après la réélection du président Emmanuel Macron, les Français votent de nouveau dimanche pour lui redonner ou non une majorité parlementaire face à une gauche revigorée, un scrutin décisif pour sa capacité à agir pendant les cinq prochaines années.

Vers une abstention massive?

Malgré l’enjeu, l’abstention s’annonçait particulièrement élevée au premier tour avec une participation à la mi-journée de 18,43 % des plus de 48 millions d’inscrits, encore en recul par rapport à 2017, des élections législatives qui s’étaient soldées en fin de journée par un plus bas historique depuis 1958 de 48,7 %. Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 GMT et fermeront à 16H00 GMT à l’exception des grandes villes dont Paris, où le délai est prolongé jusqu’à 18H00 GMT, heure à laquelle sont attendues les premières estimations des instituts de sondage. Le second tour aura lieu dans une semaine, le 19 juin.

Duel attendu entre Macron et Mélenchon?

L’alliance de gauche Nupes (LFI, PCF, PS et EELV) se présente au coude à coude dans les intentions de vote avec Ensemble!, coalition macroniste de LREM/Renaissance, du MoDem et d’Horizons. Mais au second tour dimanche 19 juin, les réserves de voix pourraient faire défaut à la Nupes pour aller chercher la victoire, à moins d’une mobilisation forte des abstentionnistes du premier tour. Les derniers sondages publiés vendredi placent Ensemble! en tête en nombre de députés, mais pas nécessairement avec la majorité absolue de 289 sièges sur 577.

Quelles conséquences?

Si Emmanuel Macron n’obtenait qu’une majorité relative, il serait contraint de composer avec les autres groupes parlementaires pour faire approuver ses textes de loi. Si, cas de figure le moins probable, la Nupes de Jean-Luc Mélenchon remportait la majorité absolue, Emmanuel Macron serait privé de pratiquement tous ses pouvoirs. « Ce n’est plus lui qui déterminera la politique de la nation, mais la majorité à l’Assemblée nationale et le Premier ministre qui en sera issu », résume Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l’université Panthéon-Sorbonne.

Le RN de Le Pen distancé?

Du côté de l’extrême droite, le RN affiche des ambitions mesurées. Après que Marine Le Pen a engrangé plus de 40% des voix au second tour de la présidentielle, le Rassemblement national est, selon les sondages, distancé par la Nupes et Ensemble! en vue des législatives. Il pourrait toutefois obtenir entre 20 et 40 députés, contre 8 élus en 2017, et ainsi constituer un groupe parlementaire pour la première fois depuis 1986.

Avec 7sur7.be

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