La croissance en Afrique subsharienne est en train de rebondir

La croissance économique des pays d’Afrique subsaharienne « est en train de rebondir » cette année, après avoir enregistré en 2016 son niveau le plus bas depuis deux décennies, a signalé, Julio Ricardo Loayza, économiste principal au bureau de la Banque mondiale (BM) au Sénégal.

M. Loayza intervenait au lancement de la nouvelle édition du rapport « Africa Pulse« , un rapport semestriel de la BM, indique l’agence de presse sénégalaise.

Il constate par ailleurs que le Sénégal s’approche des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), une organisation qu’il partage avec sept autres pays.

Concernant la dette, les pays de l’UEMOA ne doivent pas ne doivent pas avoir une dette supérieur à 70% de leur produit intérieur brut, a rappelé l’économiste de la Banque mondiale, précisant que le Sénégal s’est endetté jusqu’à 60% de son PIB.

Concernant l’inflation, le Sénégal en était en 2016 sous la barre des 2% requis par l’organisation économique et monétaire sous-régionale.

« Pour le déficit budgétaire, le critère de convergence est de 3%, et le Sénégal est à 4,2%, mais avec une trajectoire tendant vers la baisse. Et la perspective, d’ici 2 à 3 ans, c’est d’atteindre les 3% et aller même au-dessous de ce seuil« , a
Sur la base du rapport « Africa Pulse« , qu’il présentait aux journalistes, à Dakar, M. Loayza a dit que « les revenus par tête d’habitant au Sénégal ont augmenté depuis 2014, à un rythme assez important ».

En parlant d’intégration économique, il a estimé que « le Sénégal est un marché assez grand par rapport à la région subsaharienne« , en plus d’avoir « une potentialité d’améliorer l’investissement en s’alliant aux autres pays de la région« .

Selon Albert Zeufack, un économiste de la BM, chargé de l’Afrique subsaharienne, le rapport « Africa Pulse » insiste sur les réformes permettant d’améliorer la gouvernance, notamment dans le domaine des infrastructures.

Pour ce faire, il faut « réformer de façon significative les systèmes de passation de marchés dans les infrastructures, avec plus de transparence et de compétition« .

« Pour les pays qui entrent dans la phase d’ajustement fiscal », il convient de procéder à « la limitation des dépenses inutiles, améliorer la qualité des dépenses nécessaires et (…) assurer les missions régaliennes de l’Etat« .

« Lorsque nos pays engagent cette phase d’ajustement structurel, il est important de s’assurer que l’on étend la base fiscale en ayant à l’esprit la protection des plus pauvres (…). Il faudra que les pays mettent en place des mécanismes pour améliorer la fiscalisation de l’immobilier et du foncier« , a signalé M. Zeufack.

1 COMMENTAIRE
  • Maktum

    Vous devriez avoir honte de toujours parler de croissance en Afrique alors que ses fils prend la mer et y meurt arrêter way les chiffre ne se mange pas .

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