La crise sociopolitique au Sénégal : entre tensions et interrogations
Depuis l’indépendance, le Sénégal a vu se succéder plusieurs générations d’élites, chacune marquée par ses propres caractéristiques et défis. La première génération, largement soutenue par la France, était dominée par les enseignants et les médecins africains. La deuxième génération, composée d’administrateurs civils, a mis en œuvre des politiques de développement dictées par l’aide internationale. La troisième génération, formée de techno-économistes, s’est distinguée par sa transnationalité tout en manquant des moyens pour mettre en pratique ses politiques économiques.
Avec la troisième alternance politique en mars 2024, de nouveaux acteurs, tels que les inspecteurs des Impôts et des Domaines venus de l’opposition, ont pris le devant de la scène, transformant le débat politique en une sorte de vaudeville, une ‘kermesse des vanités’.
Ces élites politiques, depuis l’indépendance, ont souvent été confrontées à des crises profondes. Ces crises ne sont pas uniquement économiques, elles touchent aussi les ressources imaginaires de leur identité. Les crises sont des moments de basculement, révélant les fragilités de notre vivre-ensemble.
Diverses réactions ont été suscitées après la récente déclaration du Premier ministre dénonçant l’interdiction du voile dans certaines écoles. Il faut rappeler qu’en 2019, dans l’affaire Jeanne D’Arc, un accord avait été trouvé permettant aux élèves voilées de réintégrer l’école sous certaines conditions.
Le Premier ministre semblait ignorer cet accord, ce qui a conduit à des propos et attitudes provocatrices. Ces comportements exacerbent les tensions, reflétant une division sociopolitique et culturelle grandissante. Les incendiaires de luxe et de bas de gamme alimentent ces divisions, chacun projetant une réalité biaisée pour leurs intérêts.
L’affaire du voile met en lumière le délitement de notre vivre-ensemble au Sénégal. Ce phénomène soulève de nouvelles inquiétudes sur notre avenir collectif et notre identité nationale. Le rôle des élites au pouvoir est de favoriser la cohésion sociale, mais leurs actions peuvent souvent refléter des subjectivités perturbées, révélant des tensions sous-jacentes.
Pour gouverner efficacement, une élite doit comprendre la conscience historique et la moralité communes d’un pays. Ignorer ce passé et fragmenter la mémoire collective menace la liberté, le civisme et la vérité, des éléments essentiels pour une démocratie solide.
La polémique actuelle, née des récentes déclarations, nous pousse à réévaluer nos rapports sociaux et politiques. Il est crucial de revenir à une intelligence collective qui unit plutôt que divise, pour préserver notre cohésion sociale et assurer notre avenir.
Madame, la vérité est que l’histoire soit disant Pacifique et exemplaire du Sénégal s’est écrite au préjudice du sénégalais lambda, largement majoritaire en nombre, musulman par choix, pauvre par conditionnement, et n’ayant aucune attache avec l’élite politico religieuse ou affairiste, lui permettant de bénéficier d’un quelconque parachutage pour se tirer d’affaire.
Et c’est pour mettre fin à cette vieille injustice qui n’a que trop durée, que le peuple a payé un lourd tribu pour remettre la gestion du pays entre les mains de « rescapés du système » que vous traitez de vaniteux, et qui sont pourtant issus du « bas peuple », et ont risqué leurs emplois, leurs biens, leurs libertés, et même leurs vies, simplement pour pouvoir participer à des élections auxquelles s’étaient jurés le président sortant et ses commanditaires, notables du système comme vous, de les y empêcher.
Si vraiment vous tenez à la stabilité du pays, alors acceptez que notre héritage politique, économique, social, et culturel doit être revisité de fond en comble pour rétablir cette équité qui lui fait tant défaut, manque d’équité qui explique cette arrogance, et cette condescendance de ce clergé catholique qui se permet une discrimination humiliante, illégale, et anticonstitutionnelle, basée sur le voile islamique qui est une obligation religieuse de la majorité des citoyens.
Si nos parents, concitoyens catholiques sénégalais comprennent que leur clergé joue le jeux du colon français et qu’ils doivent s’en départir sur le plan politique (et non religieux) comme l’ont fait les citoyens disciples des tarikhas à l’endroit de leur classe maraboutique pro système, alors nous formerons un peuple uni, juste, et fort, et ce pays deviendra un havre de Paix prospère pour tous, sans distinction aucune.
Je suis en phase avec vous
Les si jeunes filles musulmanes ne mettaient point de voiles au temps de Senghor-Diouf. Au Lycée Blaise Diagne ou j’ai fait mes deux Bac, aucune élève ne se mettait en voile ni dans les autres écoles. Maintenant on se noie dans la polémique dégradante et rétrograde. On perd de vue l’essentiel: nos jeunes qui meurent partout: dans les océans, dans les puits,, dans le désert, da ns la circulation, dans la mendicité, la faim et la maltraitance, nos deniers qui sont dilapidés, nos intellectuels qui ont abandonné la réflexion sur le développement et la prospérité, le djihadisme à nos portes et les défis multiples auxquels nous sommes confrontés. Serrons les rangs, les coudes et apprenons à travailler sereinement ensemble pour un Sénégal par tous et ^pour tous. Quittons l’enfance et murissons
Aux temps de Senghor et Diouf le voile était quasi inexistant car le peuple était artificiellement maintenu dans l’ignorance par les marabouts qui pouvaient ainsi les exploiter sans vergogne.
Avec l’avancée du niveau des connaissances en théologie islamique, Il n’y a pas que le voile qui est apparu, il y a aussi les sermons en langues nationales, les discours dorénavant tenus avec des références prophétiques et non confreriques, le recul de certaines traditions non conformes à la religion comme le tajabone, et surtout, l’apparition de daras modernes de plus en plus nombreux d’ou l’enfant sort à 19 ans avec un bac plus mention et un Coran en poitrine.
La polémique est du côté de ceux qui veulent empêcher la majorité à s’autoriser déterminer et emprunter son chemin vers la prospérité.
Article bien pensé et bien écrit. Il faut gouverner avec la sagesse et éviter d’être impulsif. Au Sénégal, nous avons la culuture du dialogue social pour règler beaucoup de malentendus qui ne peuvent pas manquer dans toute cohabitation humaine.
Ce rejet du foulard dit islamique doit inclure le foulard des sœurs
Catholiques
Ceci ne mérite pas de débats tendus qui montre la politisation du débat
Ceci ne peut pas créer des une division entre catholiques et musulmans
C’EST CE QUE J’APPELLE LE PHÉNOMÈNE SONKO ( CHAQUE MOT DE SONKO SUSCITE UN DÉBAT OUSMANE EST LE MAÎTRE DU JEU POLITIQUE) QUAND IL TOUSSE L’OPPOSITION S’EN RHUME
SONKO CA KANAM
Au fait c’est le résultat du choc entre l’ordre ancien et le nouvel ordre!