La coopération controversée entre Israël et l’extrême droite européenne

Jordan Bardella, figure politique française de premier plan, a récemment été l’invité d’honneur du gouvernement israélien. Bien que sa visite ait suscité un intérêt considérable, elle souligne des alliances politiques de plus en plus controversées. En effet, la scène internationale observe avec stupeur comment l’évocation de personnalités comme Mandela, refusant autrefois les invitations officielles d’Israël, établit un contraste frappant avec l’accueil réservé aujourd’hui à des dirigeants politiques aux antécédents divisants.
Le parti de Bardella, considéré comme héritier de l’ideologie de Jean-Marie Le Pen, continue de porter les stigmates de remarques polémiques qui ont marqué l’histoire politique française, telles que la fameuse phrase « Durafour-crématoire » et d’autres déclarations minimisant l’Holocauste. Pourtant, la relation entre Israël sous Benjamin Netanyahou et les mouvements populistes européens s’est resserrée, en partie du fait d’une convergence idéologique surprenante.
Israël, désormais, semble élargir son cercle d’alliés à des nations et des gouvernants qui contestent des principes fondateurs du droit international et des libertés fondamentales, héritier en cela d’un certain pragmatisme politique défensif. Ce réseau politique comprend des dirigeants tels que Viktor Orbán et Jair Bolsonaro, tous critiqués pour leur virage autoritaire. Les récents propos d’un ministre israélien qualifiant les Gazaouis de « bêtes » illustrent la polarisation du discours et rappellent des moments sombres de l’histoire nazie, preuve d’un antisémitisme d’État qui ne vise pas seulement les Juifs, mais aussi les peuples arabes de Palestine.
Sud Quotidien souligne que, malgré l’incurie des outrages dénoncés, les Gazaouis, sous blocus et pressions continues, conservent une humanité palpable et refusent d’abandonner leur terre natale pour des idéaux qu’on leur impose. La déclaration que les populations arabes palestiniennes peuvent avoir plus de lien direct avec les Juifs de l’époque du Christ que certains Ashkénazes contemporains, ajoute au débat une dimension historique, alimentée par divers chercheurs et historiens.
Le partenariat entre le gouvernement israélien et des partis européens aux orientations politiques controversées reflète une stratégie chinoise curieuse, tributaire d’un contexte international où les voix critiques s’élèvent de plus en plus. Avec ce passage de Netanyahou vers Bardella et d’autres partenaires radicaux, se dessine une image d’Israël plus soli-taire que jamais dans le théâtre diplomatique mondial.
Cette situation controversée et complexe a été largement analysée par nos confrères de Sud Quotidien, révélant des transferts de responsabilité surprenants au sein des relations israélo-européennes très debatutees.