La controverse autour du rôle du ministère de la Communication dans le programme de soutien à la presse

La controverse autour du rôle du ministère de la Communication dans le programme de soutien à la presse

Le 2 mai 2025, une polémique a éclaté autour du rôle joué par le ministère de la Communication lors de l’inauguration d’un programme destiné à soutenir les entreprises de presse. Ce programme, bien que concocté par l’ADEPME, a vu le ministère revendiquer les lauriers de cette initiative, provoquant ainsi un certain émoi.

Ce jour-là, lors d’un événement organisé à la Maison de la Presse par l’ADEPME, le Directeur de la Communication a pris de manière impromptue le devant de la scène pour proclamer les succès d’un programme auquel le ministère n’a ni financé ni contribué, ni en termes de stratégie, ni en termes d’ingénierie. Selon le récit de notre confrère Sud Quotidien, cet empressement à déclarer le crédit d’une initiative exemplaire a été vu par beaucoup comme une tentative de récupération politique maladroite.

En réalité, l’ADEPME travaille avec constance depuis des années pour accompagner plus de 5000 PME dans divers secteurs tels que l’industrie et l’agroalimentaire, sans jamais chercher la publicité. Pourtant, pour les 12 entreprises de presse récemment sélectionnées pour bénéficier de ce soutien, c’est le ministère de la Communication qui a tenté d’arborer les mérites sur le devant de l’affiche, alors même que le soutien financier province intégralement de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et d’autres bailleurs internationaux.

Sud Quotidien souligne que le ministère s’est fait connaître principalement par des initiatives visant à renforcer sa propre visibilité, une démarche considérée comme inappropriée par de nombreux acteurs, compte tenu du contexte économique tendu dans lequel se trouvent ces entreprises. Dans ce climat, l’ADEPME poursuit discrètement son travail, cherchant à renforcer les structures et compétences des entreprises sans bruits inutiles.

L’article de Sud Quotidien permet de relever que cette controverse s’inscrit dans une dynamique plus large d’une perception conflictuelle des rôles de chacun dans la sphère publique. Alors que le ministère tente d’usurper certains mérites, il semble important que les efforts soient reconnus à ceux qui les méritent réellement, c’est-à-dire ceux qui œuvrent en coulisses pour un meilleur environnement économique et industriel.

Cette situation soulève aussi des questions sur l’éthique et la transparence au sein de l’administration publique. Le chemin vers un traitement juste des efforts de chacun paraît encore semé d’obstacles, et la clarification des rôles s’avère nécessaire pour que chacun, qu’il s’agisse d’une institution comme l’ADEPME ou d’un organe gouvernemental comme le ministère de la Communication, contribue de manière efficace et éthique au développement du pays.

2 COMMENTAIRES
  • Komko

    Lu Quelque Part. Merci
    Vous dites tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
    One for all and all for one.keurgui keneu douko xare niar

  • Lu Quelque Part

    Il est toujours regrettable, voire préoccupant, de voir que certains journalistes, bien habitués au métier de l’investigation rigoureuse, choisissent délibérément de déformer les faits pour alimenter une polémique. L’attaque ciblée contre le ministère de la Communication, illustrée par une réinterprétation cynique du travail institutionnel lié au programme PACE-Presse, traduit davantage un empressement à décréditer qu’un souci d’exactitude.

    Soyons clairs : l’ADEPME est un outil technique et opérationnel dédié au développement des PME, sans parti pris ni recherche de reconnaissance médiatique. Cela reste inchangé. Mais cette agence publique n’opère pas de manière isolée. Elle travaille selon une vision partagée et pilotée par le gouvernement, où chaque acteur de l’État, y compris les ministères, a un rôle à jouer.

    En effet, la tutelle ministérielle est entièrement légitime lorsqu’il s’agit de valoriser, soutenir et communiquer sur des programmes structurants, même s’ils sont techniquement portés par une agence spécialisée. Ce n’est ni de l’usurpation ni de la tromperie, mais de la responsabilité institutionnelle.

    Ceux qui créent une opposition entre l’ADEPME et le ministère de la Communication oublient que les ressources de l’agence proviennent en grande partie du budget national, qui est validé, défendu et soutenu par les ministères sectoriels.

    L’État n’est pas un théâtre où les ministères jouent des rôles distincts. C’est une structure collective, solidaire dans l’action.

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