La contestation du Protocole de Maputo par « Ndeyou Askan Wi »

La contestation du Protocole de Maputo par « Ndeyou Askan Wi »

Dans un message adressé aux autorités, notamment au président de l’Assemblée nationale, la plateforme nationale « Ndeyou Askan Wi » a exprimé son mécontentement face aux propositions d’harmonisation entre le code de la famille sénégalais et les dispositions du Protocole de Maputo. Lors d’une conférence de presse, relayée par Sud Quotidien, les participantes ont véhémentement dénoncé ce qu’elles considèrent comme une atteinte à l’autorité du père de famille et une menace pour l’orthodoxie familiale sénégalaise.

Les porte-paroles de « Ndeyou Askan Wi » ont fustigé les éléments du Protocole de Maputo relatifs à l’autorité parentale partagée, qu’elles jugent contraires aux valeurs familiales musulmanes. Selon elles, cette initiative législative ne représenterait pas l’avis de la majorité des femmes musulmanes au Sénégal. Mariam Khady Mbacké, enseignante et chercheure, a lu une déclaration au nom de la plateforme, s’inquiétant de l’influence occidentale perçue comme destructrice pour la famille sénégalaise.

Ils pointent également du doigt l’occident, notamment pour ses politiques de genre et ses critiques à l’encontre du modèle familial traditionnel. Madame Mbacké et les autres membres de « Ndeyou Askan Wi » perçoivent cette orientation comme une tentative de saper les valeurs familiales sénégalaises au profit de normes imposées de l’extérieur.

Ces femmes déterminées, appartenant à diverses confréries religieuses, ont exprimé leur volonté de défendre les valeurs qui, selon elles, fondent l’unité nationale sénégalaise. Elles insistent sur le fait qu’un « bateau ne saurait avoir deux capitaines », en soulignant l’importance de l’autorité paternelle pour la stabilité familiale. « Ndeyou Askan Wi » avertit des conséquences potentiellement nuisibles si l’autorité du père venait à être remise en cause.

La déclaration comporte également des reproches à l’encontre de certains médias accusés de parti pris contre la cause des femmes musulmanes. Les membres de la plateforme comme relayé par Sud Quotidien, clament que leurs voix ne sont pas suffisamment relayées, contrairement aux partisans de « l’adversaire ».

Avec une foi inébranlable en leurs convictions, ces femmes espèrent que les dispositions constitutionnelles protégeant la liberté de culte sauront guider les décisions finales des législateurs sénégalais. Elles appellent au respect du caractère sacré de la majorité en démocratie, tout en exprimant le souhait que leurs inquiétudes ne tombent pas dans l’oubli.

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