La 1ere victoire du Pdt Macky en Gambie (Par Ndao Badou Le Médiateur)

Le revirement de la CEDEAO dans son règlement de la crise électorale Gambienne ne doit avoir rien de surprenant. La CEDEAO n’a pas les moyens matériels et militaires d’une guerre, et ce qu’elle voulait faire, s’ériger en arbitre électoral et déclarer la guerre, ne sont pas dans ses prérogatives. De plus, elle n’était pas dans son droit. La CEDEAO n’a pas une armée qui lui est propre. Elle a une armée d’attente sur le papier composée de troupes supposées lui fournir des pays membres qui ont adhéré à ses résolutions. Il ne suffit pas seulement d’avoir les troupes, il faut les budgétiser pour pouvoir les conduire sur le lieu d’intervention, les nourrir, les payer, bref, supporter tous les frais de cette intervention. La CEDEAO n’a pas les moyens de cela.

Et c’est là, où se trouve le danger d’internationaliser un conflit, parce qu’il faudra faire appel aux puissances étrangères, même avec un mandat de l’ONU qui vont débarquer avec leurs contradictions politiques. Tout de suite, un conflit régional prend une dimension internationale de par la qualité de ses intervenants. Les conflits politiques des grandes puissances vont se traduire sur le terrain militaire. C’est ce qui se passe en Lybie, en Irak et principalement en Syrie, où la guerre froide nouvelle formule n’a pas fini de détruire, de tuer et de faire des millions de déplacés.
Nous sommes dans un monde d’incertitudes où des hommes, armes aux pieds, scrutent l’horizon à la recherche de traces de fumées pour venir y exercer leur art. Plus aucun conflit n’est neutre. Les divers foyers de tension que les interventions ont allumés continuent de dégager des fumerolles pestilentielles, cas de la Somalie, de l’Afghanistan. Des conflits qui ont tellement duré qu’on oublie que ce sont des pays habités par des hommes, des êtres humains. Si la Gambie était allumée, l’opération barcane de la France au Mali se serait prolongée au Sénégal. Nous serons dans le même cas que le Mali, une situation de ni – guerre, ni –paix aux conséquences politiques et économiques incalculables sur notre pays et nos voisins immédiats que sont les deux Guinées. Nous n’avons réellement pas besoin de cela. La situation au Congo doit nous servir à quelque chose de pédagogique dans la résolution de la crise politique en Gambie. Les Congolais qui ont perdu des millions de morts, ont préféré le statut quo à la guerre. ils savent ce que c’est .
Si le Président Yaya Jammeh ne trouve qu’une option de confrontation à son maintien au pouvoir, il ne faudrait pas tomber dans son piège. Si toute la communauté Internationale se ligue contre lui, de manière pacifique, il n’aura aucune voie de sortie. Il n’a pas les moyens personnels d’entretenir une milice, à plus forte raison, une armée. Et il n’est ni un fou, ni un suicidaire, comme tente de nous le faire croire la propagande et ce qu’il réclame, le respect, un homme le lui donne et le lui a donné, il s’agit du Président Macky Sall.
Dans l’euphorie des déclarations guerrières de la CEDEAO d’une presse à sensations, des organisations des droits de certains hommes et des va t – en guerre de salon, le PR Macky Sall, dans une interview accordée à F24, disait, que quelle que soit la situation, il fallait respecter le Président Jammeh. Si par la voie de sa diplomatie, il a réitéré son attachement aux principes et fait savoir la position du Sénégal, il n’a pas manqué d’indiquer la voie pour faire partir Jammeh en paix, le respecter. En fait, il ne s’agit que de cela pour le Président Jammeh. Il refusera jusqu’au bout d’être traité comme un moins que rien, et à vrai dire, il ne le mérite pas. Des erreurs, tous les chefs d’Etat en commettent, et il aurait fallu s’appuyer beaucoup plus sur ce qu’il a fait pour la Gambie, que sur ce qu’il a fait à quelques Gambiens.
Le Président Sall vient donc de remporter la première bataille de la Paix. Et ce qui est sûr, c’est son refus poli à la CEDEAO qui voulait le mettre à la tête d’un contingent qui a dû motiver le revirement subit de celle – ci. Il reste maintenant aux autres acteurs à parachever son œuvre en faisant comprendre au Président Jammeh qu’il vient de subir une deuxième défaite face à la Paix. Lui faire comprendre que la terre entière ne lui en veut pas et qu’il peut survivre à sa perte de pouvoir et continuer à servir son pays, la Gambie. Le rôle de la CEDEAO sera de le traiter avec respect comme l’a fait le Président Macky Sall, ce ne sera que par cette voie que le Président Jammeh les écoutera.
Bravo donc au Président Macky Sall qui de par son attitude pondérée et réfléchie a imposé sa marque à la voie à suivre. Il ne lui reste qu’à trouver les moyens de renforcer sa position en s’appuyant sur nos ressorts Africains, ces mêmes ressorts qui lui ont permis de consolider la paix en Casamance où depuis son arrivée au pouvoir, les armes se sont tues.

4 commentaires

  1. b Mbeng

    La CEDEAO a la legimite de trancher et de décider fermemt dans les conflis entre le peuple souverain et le dirigeant ki n respecte aucune institution’ si Mr yaya jameh revient pour sésir LC constitutionnel et auparavant a commandé dé arme et a entretenir 1rebelion de kelk homes sans leures dames et leurs enfants .’cla ki veulent la paix ‘lui accordé la voie légale de recour apres resulta provisoir vér cour suprém ne pe lui etre reconu alork luiméme l’a jamé accordé a persone.
    Mr Elaj Diouf vou auriez raison sur le cas de kélk1 de respectueux des règles de la loi. Merci Me vouvené d dire le droit positif ;humain et civilisé

  2. bayeboye

    Le Senegal n a jamais été un pays v t en guerre;
    Penser que l opération Barcane au Mali peut se déverser est une ignorance de la stratégie préventive territoriale; arriver en Gambie suppose traverser tout le Senegal oriental et une partie sud-est du Senegal
    J ai confiance que nos services de sécurité et d information et nos braves concitoyens dans cette partie du pays auront la vigilance nécessaires pour empêcher cela;
    N oubliez pas que vous ne pouvez comparer aucune situation d un pays africain en trouble à la Gambie qui n a de frontière qu avec le Senegal; nous aimons la Gambie (j y ai vécu 10 ans) peut être plus que vous et la paix, mais sans un gars comme yayah comme président; le président qui y sera devrait n avoir aucune velléités contre le Senegal, car ce serait plus dangereux que la guerre que vous cherchez à éviter; je le répète, nous sommes plus impliqués que l INU et la CDEAO quand il s agit de la Gambie.

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