Kenya: Procès retentissant du pasteur Mackenzie après le massacre de Shakahola
Le procès lié au massacre de Shakahola s’est ouvert à Mombasa, au tribunal de Shanzu, impliquant Paul Nthenge Mackenzie, pasteur de l’Église internationale de Bonne Nouvelle. L’horreur a éclaté au grand jour dès le 13 avril 2023 : 430 fidèles ont été retrouvés morts de faim ou émaciés dans cette forêt proche de Malindi, ravivant de terribles soupçons à l’égard de cette communauté religieuse controversée.
Parmi les victimes, majoritairement des adeptes de cette Église fondée en 2003, certaines portaient des traces de violence et des organes manquants, laissant envisager un possible trafic. L’affaire, sordide, a révélé des pratiques extrémistes instiguées par Mackenzie encourageant le jeûne mortel pour ‘rencontrer Jésus’. Les révélations des autopsies exacerbent l’émotion publique et incitent à une réflexion sur la liberté de culte au Kenya.
L’arrestation du ‘pasteur’ le 14 avril, aujourd’hui accusé de terrorisme, fait écho à la décision du président William Ruto de constituer une task force dédiée à la régulation des cultes dans le pays. La profondeur du drame, avec plus de 400 morts et de nombreuses disparitions encore non élucidées, continue de tourmenter le Kenya, tandis que la recherche de fosses communes s’étend dans les 15 000 hectares de la forêt de Shakahola.
Fait aggravant, des accusations de tortures, notamment sur des enfants, pèsent sur Mackenzie et ses centaines de fidèles impliqués. Ce procès promet de mettre en lumière les agissements d’un homme et d’une communauté ayant dévié de manière inhumaine sous couvert de foi religieuse, selon les observations d’Afrik.com.
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A Kenyan judge ordered cult leader Paul Mackenzie and 30 associates to undergo mental health evaluations before being charged with the murder of 191 children whose bodies have been exhumed since last April from the Shakahola forest https://t.co/C5LL7lZVq2 pic.twitter.com/Km08k8z1Mh— Reuters (@Reuters) January 17, 2024