Kémi Seba perd sa nationalité française après avoir brûlé son passeport

Kémi Seba perd sa nationalité française après avoir brûlé son passeport

Le célèbre agitateur Kémi Seba a officiellement perdu sa nationalité française. Selon un décret publié le mardi 9 juillet au Journal officiel, il n’est plus reconnu comme citoyen français.

Ce point de non-retour entre Kémi Seba, anciennement franco-béninois, et la France marque une étape cruciale. Le décret du 8 juillet, publié au Journal officiel le 9 juillet, stipule que le Conseil d’État a reconnu la perte de la nationalité pour Stellio Capo Chici, mieux connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Kémi Seba.

En début d’année 2024, le ministère de l’Intérieur avait demandé la déchéance de sa nationalité. En réponse, le militant avait brûlé son passeport français lors d’une conférence de presse à Fleury-Mérogis. Il avait alors déclaré être un « Béninois libre » et expliqué que le passeport français n’était pas « un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis-à-vis de vous, comme si les Noirs étaient des chiens ».

Connu pour son engagement panafricaniste et son opposition à la présence militaire française en Afrique, notamment au Mali, Kémi Seba est devenu un relais de l’influence russe en Afrique. Lors d’une conférence de presse au Mali en septembre 2021, il avait publiquement soutenu l’arrivée de mercenaires du groupe Wagner.

Ancien membre de la branche française de Nation of Islam, il était proche de personnalités d’ultra-droite comme Boris Le Lay et l’humoriste Dieudonné. Son mouvement « Tribu Ka », autoproclamé défenseur du « peuple noir », avait été dissous en 2006 pour « incitation à la haine raciale ». Après l’assassinat d’Ilan Halimi, il avait pris la défense de Youssouf Fofana et menacé des institutions juives.

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