Jean Meissa Diop recadre certains acteurs de la presse
Chroniqueur et représentant des journalistes au Conseil national de régulation audiovisuelle (Cnra), Jean Meissa Diop n’a pas du tout apprécié les récentes publications de certains journaux de la place sur l’affaire dite du « Protocole de Rebeuss ». Joint au téléphone par la rédaction de Senego, il fait la critique des médias sur cette actualité en faisant un ricochet sur le discours du président, à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé.
« Les médias ne doivent pas servir au public des propos injurieux et orduriers. Il ne mérite pas cela. Le journalisme, ce n’est pas l’objectivité seulement, mais la responsabilité. Les points de suspensions suffisent pour dire beaucoup de choses. Il y a des paroles qu’il ne faut pas reprendre, c’est à ce niveau que doit intervenir le sens de la responsabilité « , recommande t-il.
S’agissant de la réponse du président de la République sur le protocole de Rebeuss, l’ancien directeur de publication de Walf Grand Place estime que Macky Sall ne voulait pas s’immiscer dans un débat de personne. « Il représente une institution, il ne veut pas descendre à un bas niveau, comme l’a fait certains acteurs politiques. Certainement il ne veut pas impliquer l’image du chef de l’Etat. En outre, il peut aussi estimer que ce n’était pas le lieu propice pour aborder cette affaire « . Toutefois, l’ancien formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) en presse écrite, souligne que cette question peut intéresser les populations dans la mesure où c’est l’argent du contribuable qui est en cause. » Pour les citoyens lambda cela ne peut pas ne pas avoir d’intérêt parce que c’est leur argent « .
Cependant, le fondateur du site mediavoice estime que l’arrêt de l’auto saisine du Procureur sur cette affaire de « protocole de Rebeuss » ne profite pas au camp présidentiel. « L’image du pouvoir risque d’en prendre un coup, car une partie de l’opinion va l’imputer au pouvoir. Certains vont aller jusqu’à dire que le pouvoir judiciaire obéit aux injonctions de l’exécutif » .