Jaiye : La panacée pour internationaliser la musique africaine…

Ils ambitionnent de détenir le plus grand catalogue de musiques africaines et constituer ainsi un actif de choix quand le marché sera mature. Il s’agit bien sûr de « Jaiye-Enjoy Good Music ». Pour ce faire, ces jeunes entrepreneurs, Valy Sylla, CEO et Co-fondateur de « Jaiye », Jean Yves Kokou, Dg et Co-fondateur, Barack Adama, artiste-auteur compositeur-producteur (membre de Sexion d’Assaut) et Amos, le manager, ont gros à jouer. Ils étaient accompagné de Moustapha Dieng, ancien du groupe de rap « Da Brains ».

Ambitions…

Face à la presse, ce lundi, ils ont décliné les ambitions de Jaiye, parmi lesquelles, rendre la monétisation des titres accessible aux artistes africains, par le biais du digital. Aussi, signer et monétiser leurs titres sur l’ensemble des grandes plateformes de Streaming internationales…

Entre autres missions, Jaiye veut structurer l’industrie musicale africaine, via une solution de diffusion et de distribution adaptée aux artistes, d’une part et aux auditeurs d’autre part. Mais aussi devenir, pour les artistes musiciens africains, une plateforme dédiée pour monétiser leurs titres et en assurer la distribution auprès de leurs communautés d’auditeurs. Et pour les auditeurs, réunir pour eux toute la musique afro en un seul et même endroit et simplifier sa consommation avec une solution pertinente vis-à-vis des besoins des auditeurs africains. De ce fait, Jaiye se présente comme une « solution technologique permettant l’ingestion des flux ‘musiques’, la livraison, le recouvrement financier et la redistribution vers les artistes« . Ainsi, des contrats de 3 à 5 ans sont signés, permettant aux artistes l’exploitation commerciale de leurs titres sur les plateformes de Streaming.

Promouvoir l’artiste…

« Le premier responsable dans la carrière d’un artiste, c’est l’artiste lui-même et toute l’équipe qui l’entoure. Donc, il faut qu’on ait tous la même information et qu’on fonctionne tous de la même manière. Pour nous, c’est ça la distribution, au delà de mettre simplement les titres sur la plateforme… Le travail consiste à te dire ; ‘voila, en réalité comment ça fonctionne’. Une fois qu’on a un titre, il y a des ayants droit, il y a plusieurs personnes qui interviennent sur la musique. Parce qu’on parle beaucoup des artistes, mais on parle peut des musiciens, des compositeurs, des gens qui viennent aider à structurer la musique… Donc, c’est là que ça commence en réalité… « , a expliqué Jean Yves Kokou.

Pour lui, il n’est plus juste question de prendre un titre, le jeter dans la plateforme et voir ce qu’il en est.  » Non! Nous, une fois qu’on a fait le travail de commercialisation, on trouve les moyens possibles pour que l’artiste et son équipe puissent diffuser le message. Que désormais il est vendu. Ça, ça implique beaucoup de choses (…) Pour vendre de la musique, il faut des acheteurs. Et pour cela, il faut avoir des fans et pour avoir des fans, il faut de l’exposition, dans les réseaux sociaux par exemple…, des armes puissantes qu’il faut savoir utiliser…, les médias… »

Le piratage, un fléau…

Au Sénégal, le piratage a toujours constitué un fléau. Les artistes ne vivent pas de leur art. Interpellé sur la question, Jaiye, via Jean Yves, de rassurer.  » Nous, ce qu’on dit aujourd’hui c’est que, du coup, on peut opérer ce changement là en apportant des solutions légales qui nous permettent de vendre, mais aussi de protéger le musicien…  »

Aussi tient-il à préciser que l’objectif pour eux, en venant au Sénégal, n’était pas de viser des artistes.

Parce que, « ç’aurait été beaucoup d’arrogance de notre part, parce qu’on ne connaissait pas le marché. On ne connaissait pas encore les acteurs, on ne vous avait pas encore rencontré vous les médias, on ne savait pas comment c’était structuré. On voulait d’abord comprendre réellement comment ça se passe, comment ça se fait, comment vous fonctionnez…. Comment arriver et dire qu’on va produire des artistes, alors qu’il y a des producteurs sur place que nous n’avons pas encore rencontrés ? Ce serait une erreur grave de notre part et beaucoup d’arrogance. Ce n’est pas notre démarche. Maintenant qu’on les a rencontrés, et  qu’on a discuté…, on va faire les choses au fur et à mesure…« 

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