Interdits de circuler, des conducteurs de moto-jakarta mettent le feu à Tambacounda

De violentes échauffourées entre limiers et conducteurs de moto-taxis ont éclaté hier mardi 19 mai à Tambacounda. Les jeunes diront vouloir reprendre du service car « la famine a fini de s’installer dans leurs foyers », ce que les forces de l’ordre ne voulaient guère entendre.

Malgré l’accalmie notée sur le front du coronavirus, le mercure est monté dans le thermomètre hier mardi 19 mai à Tambacounda, avec les échauffourées entre les conducteurs de moto-taxis et les limiers. Pour le président de l’union des moto-taxis de Tambacounda, « il n’est plus question pour nous de continuer à tourner les pouces durant de longues semaines avec comme conséquence la famine qui a fini de s’installer dans nos foyers ».

Une centaine de jeunes sortis dans la rue

Hamady Bâ de poursuivre en laissant entendre « ne pas comprendre que 5 milliards de nos francs soient dégagés par la tutelle et que personne ne songe à nous alors que nous nous sommes évertués à respecter les dispositions prises par les pouvoirs publics centraux ». En outre, « pourquoi dans les nouvelles mesures d’assouplissement paraphés par Aly Ngouille Ndiaye (ministre de l’intérieur, Ndlr), l’on ne parle que de conducteurs de taxis et de Ndiaga Ndiaye », s’est-il interrogé. C’est pourquoi, soutiendra-t-il, « nous sommes sortis par centaines ce mardi (hier, Ndlr) pour aller travailler et avoir de quoi soulager nos familles avec l’Aïd El Fitr qui arrive ».

Les limiers n’ont pas voulu entendre cela, et il y a eu une véritable intifada

Les jeunes se sont organisés en groupes très mobiles, investissant les avenues Léopold Sédar Senghor, Kandioura Noba, le rond-point du garage Kothiary brûlant des pneus et par moments, ils sont dispersés à coups de grenade lacrymogène. Cette situation a longuement perturbé la circulation, obligé certaines boutiques à baisser les stores. Les rues étaient bondées de monde, comme si le coronavirus était vaincu car peu d’entre eux portaient des masques, avec partout des pneus brûlés et des barricades érigées pour freiner la progression des limiers à qui les jeunes ont donné du fil à retordre toute la matinée.

Les manifestants n’ont pu atteindre le centre-ville savamment quadrillé par les forces de l’ordre. Il y a eu au moins deux blessés du côté des manifestants évacués par les pompiers au centre hospitalier régional de Tambacounda.

La tension est retombée vers 13 heures

Dans l’après-midi, les jeunes ont été reçus par le préfet du département, à qui ils ont remis une correspondance dans la laquelle ils sollicitent une dérogation, prenant l’engagement de ne guère sortir du périmètre communal et de respecter les gestes barrières avec le port de masque et l’utilisation de solution hydro alcoolique. Une bonne prise en main pour Ousmane Diédhiou, le tout nouveau commissaire urbain de Tambacounda installé dans l’après-midi.

4 COMMENTAIRES
  • camara

    on m empeche de faire mes actives on ne veut pas prendre 70/100 de mes dépenses cotidienne même la moitie non plus on va sortir pour travaille ou vous nous assurez les loyers et la nourriture quel pays sa

  • justin

    Scier la branche sur laquelle on est assis n’est pas intelligent. Ces motocyclistes qui se sont donné en spectacle à travers les rues et ruelles de Tambacounda, semblent avoir la mémoire courte. Ils oublient déjà qu’ils ont été aidés par ces mêmes policiers dans les démarches qui ont permis de régulariser cette nouvelle profession. Les meneurs seront connus, débusqués, fichés et même sanctionnés à la mesure de leurs actes et au regard de la loi. Leurs dirigeants et responsables dont certains ont été surpris de ce comportement, auront des difficultés pour les défendre plus tard ; puisqu’ils n’auront plus la crédibilité qui leur est due pour avoir opposé une résistance active aux consignes et mesures barrières

    • Lamine Diallo

      je crois que tu dis ça parce que tu n’es pas un conducteur de moto taxi si tu gagnais à peine de quoi nourrir ta famille du jour au jour, tu tu aurais une autre pensée positive envers ces pauvres, c’est taxi moto on souffert durant cette période et l’État ne les as pas aidé pas, comme ils le souhaitent, ils n’ont reçu ni argent ni nourriture alors qu’ils sont restés à la maison durant 2 mois sans travailler.

  • DAOUDA

    Monsieur le prefet, je vous de ne pas negocier la paix et la securite

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