Insécurité routière : Autoroute à péage sans lumière

L’autoroute, la nuit est noire comme une nuit sans étoiles. Chiche ! Pourtant, parmi les réalisations les plus palpables qui ont contribué à booster notablement la mobilité urbaine, la vie économique il y a incontestablement l’autoroute à péage Dakar-Diamnadio.  Sa mise en œuvre, malgré le coût de passage jugé élevé par les usagers,  a fortement contribué à réduire le temps de voyage que l’on effectuait entre la banlieue et le centre-ville, et même pour rallier des villes comme Thiès et Mbour, devenues de fait la vrai banlieue de Dakar.

Comment construire 48,5 km de Dakar à AIBD, soit 231,2 milliards sans l’éclairage ?

«Le taux d’accidents est 14 fois supérieur à des réseaux européens pourtant similaires du point de vue de leurs infrastructures. Au Sénégal, 35 pannes par jour et 4 à 5 accidents par jour sont notés.Aussi, il y a 100 pannes par jour et 15 accidents les jours de grands départs, soit un accident toutes les 90 minutes». Des chiffres qui font peur et interpellent autorités, responsables de l’autoroute à péage et automobilistes. Mais ce que la note ne dit pas est que toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Pour preuve, la mort encore fraîche dans les mémoires d’un célèbre rappeur, tué par une vache sur cette autoroute à péage. Et pas plus tard qu’hier le célèbre homme d’affaire Cheikh Amar a fait un accident sur l’autoroute Ila’a Touba à hauteur de Tourémbonde .L’éclairage réclamé depuis belle lurette aussi semble avoir été occulté.

Les promesses de Senac

Didier Payerne, le directeur opérationnel de l’autoroute à péage, avait  informé que l’autoroute sera très bientôt éclairé. Il avait aussi  souligné cependant que ce n’est pas une obligation, mais avec la prolifération des agressions, des accidents et la divagation des animaux, des discussions sont en cours pour éclairer la partie de l’autoroute à péage qui ne l’est pas encore. Mais à l’en croire, la partie urbaine est éclairée jusqu’à Thiaroye, car elle est très fréquentée et il y a une forte densité de la population. «C’est toujours triste de voir des gens mourir sur la route, c’est encore plus triste quand il s’agit d’un artiste connu. C’est un accident de trop. Ce n’est pas acceptable », a déploré le directeur de Senac Sa

Ni réseau, ni secours

Jusque tard dans la nuit, il n’y avait pas de sapeurs-pompiers encore moins de brigades d’intervention. Certains déplorent le manque de réseau téléphonique  sur le péage, mais aussi le manque de secouriste pouvant faire les premiers soins en cas d’accident.