Inquiétude sur la réintroduction des MGF en Gambie face à la proposition de loi

Un vent d’inquiétude souffle sur les droits des femmes en Gambie, suite à une proposition de loi visant à révoquer l’interdiction des mutilations génitales féminines (MGF). Les organisations de défense des droits humains, dont la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), s’élèvent fermement contre cette initiative législative. Lors d’une conférence de presse à Dakar, ces acteurs de la société civile ont appelé le parlement gambien à honorer ses engagements internationaux et à sauvegarder les droits fondamentaux des femmes et des filles dans le pays.

La RADDHO, conjointement avec d’autres entités de défense des droits des femmes, rappelle les condamnations récentes de la pratique des MGF par des instances comme l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Ils soulignent que ces traditions, souvent camouflées en directives religieuses, ne peuvent plus être tolérées. La législation en place prohibant les MGF en Gambie trouve ses racines dans divers instruments juridiques internationaux et régionaux que la proposition de loi menace.

Les organisations appellent à l’union des sociétés civiles africaines pour soutenir la lutte contre cette proposition de loi en Gambie. Les acteurs des droits humains sollicitent également la pression de la communauté internationale pour maintenir les progrès accomplis dans la protection des femmes et des filles. Ces appels font écho à l’interdiction des MGF imposée par l’ex-dirigeant Yahya Jammeh en 2015 et aux statistiques préoccupantes de l’UNICEF mettant en évidence l’ampleur de la pratique en Gambie.

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