Inquiétude en Afrique australe face aux droits de douane américains

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a exprimé récemment ses préoccupations concernant les nouveaux tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Ces droits de douane, qui ont un tarif de base de 10 %, sont entrés en vigueur le 5 avril, après leur annonce le 2 avril.
En réponse à ces mesures, des « droits de douane réciproques » sont prévus pour entrer en vigueur ce mercredi, touchant divers pays de la SADC. Par exemple, les importations du Lesotho seront frappées d’un droit de douane « réciproque » de 50 % et celles de Madagascar de 47 %.
Un communiqué de la SADC déplore que la liste des produits américains exemptés de ces droits n’inclut pas des produits comme le textile et l’habillement, lesquels sont pourtant des exportations courantes vers les États-Unis. La majorité des nations de la SADC profitaient d’un accès en franchise de droits au marché américain dans le cadre de l’AGOA, dont les bénéfices devraient prendre fin avec l’application des nouveaux droits.
La SADC mène actuellement une évaluation de l’impact des développements géopolitiques mondiaux sur sa région. Cette analyse sera examinée lors d’une réunion extraordinaire des ministres de la Communauté en juin prochain. Le communiqué précise que la SADC demeure engagée à respecter les règles commerciales multilatérales sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les diverses nations africaines ont réagi différemment à l’annonce de ces droits de douane réciproques par le président américain Donald Trump. Au Zimbabwe, le président Emmerson Mnangagwa a suspendu tous les droits sur les importations américaines pour encourager leur expansion sur le marché local, tout en stimulant les exportations vers les États-Unis. Le Zimbabwe est frappé d’un droit de douane de 18 %, en dépit des sanctions américaines pour violations des droits de l’homme.
Ce texte a été traduit de l’anglais avec des informations d’Anadolu.