Lors de la rencontre « Les mercredis de l’Ajspd » tenue le 14 mai, Maleine Niang, responsable pays pour l’International Partenariat Budget (Ibp), a souligné l’importance croissante de faire appel au secteur privé pour le financement de la santé au Sénégal. Soumise à une réduction des contributions extérieures, la stratégie proposée vise à combler le vide laissé par le retrait de plusieurs bailleurs internationaux.
L’association des journalistes spécialisés en santé et développement (Ajspd) organise ces rencontres mensuelles, au cours desquelles des experts partagent leurs perspectives sur divers sujets liés à la santé. Pour cette septième édition, le thème de discussion portait sur « L’avenir du financement de la santé au Sénégal », un sujet crucial face aux défis économiques actuels. D’après Sud Quotidien, M. Niang a mis en avant la nécessité d’attirer le secteur privé non seulement par des discours, mais à travers des propositions de marché réellement attractives, même si les entreprises sont engagées dans des actions de responsabilité sociétale.
M. Niang a insisté sur l’opportunité qu’offre le développement technologique, notamment l’usage croissant de l’intelligence artificielle, pour améliorer la qualité des services de santé tout en réduisant leurs coûts. Pour obtenir le soutien du secteur privé, il préconise d’agir sur la fiscalité afin de rendre les investissements plus rentables. La fiscalité pourrait ainsi être mobilisée pour alléger les charges pesant sur les salariés et les entreprises.
Il a plaidé pour une réforme fiscale privilégiant ceux qui possèdent des actifs non déclarés. Simplifier les démarches fiscales permettrait également d’encourager toute contribution personnelle, ainsi que de favoriser une redistribution plus équitable des charges fiscales. Denise Zarour Medang, dont l’article sur Sud Quotidien informe cet échange, a rapporté les propos de M. Niang qui appelle de ses vœux une plus grande implication nationale pour garantir un financement durable de la santé au Sénégal.