L’imam Kanté tire la sonnette d’alarme face à ce qu’il considère comme une menace insidieuse pesant sur les fondements sociaux et culturels du Sénégal. Selon lui, certaines organisations internationales financeraient des programmes locaux à travers des ONG ou des associations qui, « sous couvert de défendre les droits humains, travaillent à imposer des normes étrangères, incompatibles avec nos croyances et notre socle social », dénonce-t-il.
Il estime que cette influence s’installe progressivement, sans véritable opposition. « Le Sénégal est déjà en train de céder du terrain, lentement mais sûrement, face à ces organisations », observe-t-il, pointant du doigt une forme de passivité nationale. « Ce qui est inadmissible, c’est que cela se fasse dans une relative indifférence, alors même que ces activités sont en contradiction frontale avec les valeurs majoritairement partagées dans notre pays », insiste-t-il.
Interrogé sur les enjeux liés à l’homosexualité dans L’Obs, l’imam rappelle que « ce comportement est encore considéré comme un délit au Sénégal, ce qui constitue une forme de rempart », avant d’ajouter, non sans inquiétude : « Mais ce rempart est fragile. »