I. Sène: « L’affaire Téliko et le sens d’irresponsabilité du FNR et de certaines organisations… »

« A entendre leurs soutiens inconditionnels à Téliko, il se dégage l’impression qu’ils ne mesurent pas suffisamment la gravité de sa situation et de ses implications. En effet, il lui est reproché d’avoir, en tant que juge, « commentée une chose déjà jugée » en violation de son devoir de réserve. Mais lui et son organisation, l’UMS, opposent à cette accusation, son « droit d’expression » en tant que Président de leur association », déclare le leader du PIT, Ibrahima Sène.

Convocation…

D’après Ibrahima Sène, il est par conséquent convoqué devant le « Tribunal » de ses pairs pour statuer sur ce contentieux. Mais lui (juge Téliko) et son organisation se mettent en mouvement pour empêcher qu’il soit jugé, malgré la présomption d’innocence dont il jouit. Ce faisant, la solidarité dont il bénéficie de la part d’organisations et de personnalités de la Société civile, de Taxawu Senegaal, et de certains partis de l’opposition regroupés au sein du FNR, montrent à quel point la « politisation » de cette affaire, révèle le peu de cas qu’ils font de la notion  » Homme d’Etat ».

Encouragement…

Pour lui, ils seraient abstenus d’encourager Téliko dans un  » bras de fer » contre le  » Tribunal » de ses pairs, en plaçant celui-ci dans le dilemme de devoir choisir entre  » légaliser le droit de commenter des décisions de Justice pour un Juge en fonction », ou,  » sanctionner l’acte comme une faute professionnelle » avec les « conséquences de droit  » que cela comporte. Et dans le premier cas, tout jugement perd sa crédibilité, en ôtant ainsi la Justice de tout le crédit dont elle a besoin pour « pouvoir dire le Droit ». Dans le second cas, la « crédibilité de la chose jugée » est rétablie et sauvegardée au dépends du Juge Téliko.

Bras de fer…

« Donc, tous ceux qui l’encouragent dans ce « bras de fer », escomptent sur la déstabilisation de la Justice, au cas où Téliko obtenait gain de cause, pour remettre en cause tous les jugements passés, dont ceux de Karim Wade et de Khalifa Sall, pour leur permettre de retrouver leurs droits civiques!
Et cerise sur le gâteau, une telle déstabilisation de la Justice ouvrirait la voie à celle du régime en place, qui serait ainsi mis dans l’incapacité d’administrer la Justice pour que le droit reste de rigueur dans notre pays. Ainsi, l’Etat de Droit en construction dans notre pays, va céder brutalement la place à « l’Etat de la jungle » où règneraient les puissants et leurs lobbies. Et cela, en faisant cyniquement de Téliko, « l’agneau du sacrifice » au cas où il était condamné, tout en donnant prétexte aux « Droits de l’hommistes », pour vilipender notre pays dans toutes les tribunes », ajoute M. Sène.

Victime…

Selon le leader du PIT, pour éviter à Téliko d’être une victime expiatoire de l’agenda politique caché de ses soutiens, ou d’être un  » facteur de déstabilisation  » de notre Justice, il lui faut renouer avec son éthique professionnelle en reconnaissant humblement , devant le  » Tribunal » de ses pairs, d’avoir commis une erreur, ou un « lapsus » comme le qualifie son collègue Alioune Niane, afin de sortir la justice de notre pays sorte de ce piège infernal que l’exploitation politicienne de son » affaire » l’a installée.