Huit (8) mars : Les femmes peu présentes dans les industries extractives

Les femmes s’activant dans les industries extractives au Sénégal représentent moins de 25% des effectifs employés par ces industries, a indiqué vendredi Demba Seydi de l’ONG « Publiez ce que vous payez », Demba Seydi.

« Des études menées en partenariat avec la Banque mondiale et l’ITIE [Initiative pour la transparence dans les industries extractives], montrent qu’au Sénégal, moins de 25% de femmes travaillent actuellement au niveau des industries extractives », a-t-il déclaré.

Demba Seydi s’exprimait ainsi à l’occasion d’un panel sur le thème « Les femmes au cœur des mines et des industries extractives : quels impacts au quotidien ».

Ce panel est organisé par le Centre pour le commerce extérieur du Sénégal (CICES) dans le cadre de la Journée internationale de la femme. A cette occasion, les différents panélistes ont passé en revue, entre autres points majeurs, « les impacts socio-économiques de l’exploitation minière sur les droits des femmes au Sénégal, ainsi que « le rôle et la place » qu’occupent ces dernières dans le secteur extractif.

Selon le juriste, spécialiste des questions liées aux industries extractives à Enda-Diapo, « le secteur des mines est une activité, qui donne en ce moment peu d’opportunités aux femmes en termes de revenus et d’emplois et de conditions humaines ».

« Le profil de femme dans une mine n’est pas aisé à incarner », a fait pour sa part remarquer, l’ingénieur des mine et géologie, Lika Scott, précisant sur ce point que beaucoup d’étudiantes spécialisées en la matière, peinent à s’insérer en raison de considérations liées à leur féminité ».

Face à ce qui est considéré comme une « injustice », des solutions et innovations majeures ont été apportées par l’Etat du Sénégal avec l’adoption du nouveau code minier de 2016″, souligne la juriste à Enda-Lead, Gnagna Diène Diatta.

Elle a cité à titre d’exemple, l’article 109 du nouveau code minier instituant la promotion de l’égalité des chances à l’emploi entre hommes et femmes dans la sphère professionnelle, mais également la garantie de l’équité salariale entre employés hommes et femmes à qualification égale.

Mais malgré toutes ces mesures, « beaucoup de choses restent encore à être faites », a-t-elle reconnu, invitant l’Etat et les industriels concernés à « pousser davantage les innovations » en allant dans le sens de « renforcer les capacités des femmes et à leur donner plus de responsabilités ». 

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