Hommage : « Serigne Saliou Samb, l’infirmière et la prière », selon Pr Moustaph Samb

Le Professeur Moustapha Samb fut un des enseignants de Serigne Saliou Samb. Il a eu à l’encadrer pour ses mémoires de Maîtrise et de DEA. Cependant, cette relation pédagogique s’est vite transformée en affinité empreinte de cordialité. Le professeur Samb, très affecté par la disparition de ce journaliste talentueux, livre ici quelques-unes de ses qualités à travers un témoignage.

« Le journaliste Serigne Saliou Samb vient de tirer sa révérence des suites d’une maladie. Serigne Saliou Samb a laissé une petite famille et fut un père modèle et un soutien infatigable pour sa famille au sens large du terme. Il était cultivé, humble et intelligent. La plus grande caractéristique de sa personnalité était sa piété. Un jour, à l’hôpital le Dantec où il était hospitalisé, il a eu une petite altercation avec l’infirmière qui voulait lui mettre une perfusion à l’heure de la prière, il a refusé parce qu’il s’apprêtait à prier, malgré l’insistance de cette dernière.

Il lisait beaucoup les khassaïdes de Serigne Touba qu’il traduisait avec aisance. Serigne Saliou fut l’un des meilleurs intellectuels de sa génération. Il était un excellent enseignant que ses étudiants adoraient tant qu’il fascinait par sa culture et sa maîtrise des connaissances. Après la soutenance d’une brillante Thèse avec le Doyen Badji de la Faculté des droits, il enseignait dans beaucoup d’établissements et surtout au département d’histoire de l’Ucad où il dispensait des cours de relations internationales. Serigne Saliou, malgré la souffrance d’une maladie coriace dont on devinait l’issue probable, passait tout son temps à consoler lui-même les membres de sa famille et toutes les personnes qui venaient le voir et qui ne manquaient pas de verser des larmes à son chevet.

Il fut un grand homme, un homme de foi qui nous a quittés à la fleur de l’âge au moment où notre pays a plus que jamais besoin des hommes de sa trempe pour éclairer la lanterne de notre société en mutation.

Que Dieu, le tout Puissant, le Miséricordieux, l’accueille en son Paradis Firdawsi pour l’amour qu’il a nourri à l’endroit du prophète (PSL) ; de Cheikhoul Khadim qu’il aimait tant et surtout de son guide spirituel Serigne Mourtada Chouaibou.

Que la terre de Touba lui soit légère ».