L’association des victimes de crimes du régime de Hissène Habré (Avcrhh) invite l’ancien président tchadien à ne pas récuser les chambres africaines extraordinaires ( Cae ) qui le jugent pour ‘’crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et de torture’’, et à venir écouter les témoignages des victimes et d’avoir le courage de faire face aux juges.
« Nous sommes prêts à regarder l’ancien dictateur droit dans les yeux. Qu’il ait l’honneur de venir écouter nos témoignages, qu’il ait le courage de faire face aux juges. Son refus de coopérer n’est qu’une tentative de se voiler la face pour ne pas avoir à répondre de ses actes. Ses gesticulations lors des deux premières journées du procès en juillet ne nous préoccupent pas. Ce n’est pas la première fois qu’il tente de déstabiliser le cours de la justice », écrit l’Avcrhh dans un communiqué remis à la presse en marge de la reprise du procès de Habré.
Les victimes disent aussi vouloir que Habré « ait le courage et la dignité de répondre aux allégations ».
« Nous voulons pouvoir regarder Hissène Habré dans les yeux et lui demander pourquoi nous avons été jetés en prison et torturés », note le texte.
Selon une commission nationale d’enquête du Tchad, 40.000 personnes ont été victimes des exactions du régime de Habré.