Hawaï : le bilan s’alourdit, les flammes dévastent

La situation à Hawaï demeure préoccupante suite aux incendies les plus meurtriers aux États-Unis en plus d’un siècle. Le bilan de ces feux dévastateurs s’est alourdi à plus de 100 morts, comme l’ont annoncé les autorités, mardi 15 août. Le gouverneur de l’archipel, Josh Green, a exprimé sa profonde tristesse lors d’une annonce télévisée, confirmant que «101 vies ont désormais été perdues.»

Les autorités anticipent une aggravation de la situation. Elles ont en effet prévenu que le nombre de morts pourrait doubler dans les prochains jours. Les équipes de secours et les chiens renifleurs fouillent les décombres de la ville de Lahaina sur l’île de Maui, quasiment réduite en cendres par les flammes. Seulement un peu plus d’un quart de la zone a été examiné jusqu’à présent, selon Josh Green.

La liste des personnes portées disparues demeure longue, bien que certains réussissent à retrouver leurs proches au fur et à mesure que les communications se rétablissent. Le processus de recherche des corps reste laborieux à Lahaina, une ville qui comptait 12 000 habitants avant la catastrophe. L’incendie a été si intense qu’il a fait fondre le métal, détruisant plus de 2 000 bâtiments. Les proches de personnes disparues sont encouragés à faire un test ADN pour faciliter l’identification des corps.

Une semaine après les incendies, le président américain, Joe Biden, a promis de se rendre à Hawaï «dès que possible» avec son épouse Jill. Une déclaration de catastrophe naturelle a été signée rapidement pour financer les secours et les efforts de reconstruction. Néanmoins, la gestion de la crise a suscité de nombreuses polémiques, notamment concernant les alertes officielles qui se sont avérées inefficaces pour de nombreux résidents privés d’électricité ou de réseau.

Une enquête a été ouverte pour examiner les défaillances du système d’alerte et les problèmes d’approvisionnement en eau. Le fournisseur d’électricité Hawaiian Electric est également visé par une plainte qui l’accuse de ne pas avoir coupé le courant, malgré le risque élevé d’incendie et les vents forts.

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