Guyane : Nouvelle prison de haute sécurité annoncée par Gérald Darmanin

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a révélé ce dimanche un projet de construction d’une prison de haute sécurité en Guyane, au cœur de la jungle amazonienne. Lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), il a clarifié les spécificités de cet établissement. « J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic », a-t-il expliqué.
Ce projet ambitionne de renforcer la lutte contre le narcotrafic avec des infrastructures adaptées. Quinze places de cette prison seront spécifiquement destinées aux détenus islamistes ou radicalisés. « Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, nous renforçons encore nos capacités de détention très strictes pour les narcotrafiquants », a déclaré Gérald Darmanin sur le réseau social X.
L’établissement, dont l’ouverture est prévue pour 2028, sera situé à Saint-Laurent-du-Maroni. Bien que la prison soit dotée de 500 places au total, 60 seront allouées à la lutte contre le narcotrafic, y compris les 15 places réservées aux profils radicalisés. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus vaste visant à « frapper la criminalité organisée à tous les niveaux ».
La Guyane, département français particulièrement touché par la criminalité avec un taux d’occupation carcérale de 134 %, représente un défi significatif pour les autorités. La construction de cette prison témoigne d’une réponse directe à cette situation préoccupante. D’après les informations précisées sur le site d’Anadolu par Feïza Ben Mohamed, cette infrastructure constituera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic en France.