Guinée : Le controversé projet du chemin de fer Transguinéen, un enjeu majeur pour l’exploitation du fer de Simandou

Le projet ambitieux de chemin de fer reliant la Guinée à la Côte d’Ivoire refait surface grâce à des investissements chinois. Ce projet, nommé le Transguinéen, a pour objectif principal d’exploiter le fer de Simandou, une ressource naturelle abondante dont dispose la Guinée. Le pays qui est également riche en bauxite et en or, envisage le développement du secteur minier comme une priorité pour diversifier son économie.
Pour exploiter de manière optimale ces minerais, le gouvernement guinéen envisage d’améliorer les voies de circulation. Dans cette perspective, le chemin de fer se présente comme un mode de transport essentiel pour l’exportation des produits miniers. Le réseau ferroviaire existant étant en mauvais état, le gouvernement a lancé plusieurs projets de construction de nouvelles lignes ferroviaires, dont le plus important est le projet du Transguinéen.
Le Transguinéen prévoit la construction d’une ligne de chemin de fer de 670 kilomètres reliant le gisement de fer de Simandou au port de Dapilon, au Sud du pays. La mine de Simandou est l’une des plus grandes réserves de fer au monde. Ce projet colossal, d’un coût estimé à 19 milliards de dollars, serait financé par un consortium d’investisseurs chinois, dont le groupe Chinalco, principal opérateur minier de Simandou, depuis 2010.
Malgré les avantages potentiels de ce projet sur l’économie du pays, des ONG dénoncent un manque de transparence sur l’impact environnemental du projet. Selon le CJDA, le projet pourrait avoir un impact négatif sur la faune et la flore, ainsi que sur les populations locales. L’ONG dénonce également le manque de consultation des populations locales et la faible participation des autorités guinéennes à l’évaluation environnementale du projet.
Le gouvernement guinéen, pour sa part, voit le projet du Transguinéen comme un moyen de contribuer au développement des zones rurales et à l’inclusion sociale. Il facilitera le déplacement des populations et le commerce local. Cependant, il reste à voir si le gouvernement guinéen veillera à ce que le projet respecte les enjeux environnementaux.