Gouvernement et syndicats d’enseignants à la table de négociations ce matin

 L’Etat et les Syndicats d’enseignants se retrouvent ce matin. C’est une rencontre cruciale. Il s’agit de la reprise des négociations et ce, à quarante-huit heures de la grève générale mijotée par plusieurs Organisations syndicales. Parmi elles, des Syndicats de la Santé, de l’Enseignement supérieur, de la Justice, entre autres.  L’Etat peine, depuis des années, à honorer la cascade de protocoles d’accords signés avec les Syndicats. A quelques jours du référendum, l’Etat va-t-il enfin matérialiser les accords? Mais les syndicats d’enseignants ne sont pas dupes, ils vont négocier fort pour obtenir gain de cause. Ils sont assez lucide pour ne pas se laisser divertir par un gouvernement qui cherche à tout moyen à faire triompher le OUI au soir du 20 mars

3 COMMENTAIRES
  • NAY LEER

    A une dizaine de jours du référendum, l'Etat veut négocier avec les enseignants. Et ceci pour les corrompre afin que le OUI passe et il (Etat) ne respectera pas ses engagements.
    Ces enseignant soyez vigilants et attentifs car les milliards pour le référendum et les campagnes pouvaient bel et bien régler certains de vos problèmes.
    A bon entendeur; salut.-

  • lass

    soyez rigoureux pas de retraite sans rien de concret. on ne peut faire la même chose à chaque fois et répéter des mots d'ordre à n'en pas finir. trop c trop. il faut en finir pour de bon. Bonne chance à tous

  • A DIAGNE

    Je me suis penché pendant des jours à réfléchir en tant qu’acteur de l’éducation sur les problèmes des enseignants. Les premières questions que je me suis posées étaient : Pourquoi les grèves interminables ? Pourquoi un rapport si tendu entre gouvernement et syndicats des enseignants ? Quelles sont les motivations des deux parties et quels sont les intérêts qu’ils défendent ?
    Je n’ai pas pu déterminer avec exactitude la motivation de l’autorité politique mais, pour les enseignants, l’intérêt manifeste et la motivation même si elle est considérée comme pécuniaire demeure dans l’ordre social. A cet effet il faut relever les injustices subies par ces derniers à tous les niveaux de la hiérarchie sociale et même économique.
    L’exemple parmi tant d’autres que brandissent les syndicats est celui de l’égalité dans le cursus scolaire qui devait équivaloir au revenu de tout un chacun. Mais à travers cet exemple les injustices demeurent nombreuses. La première est celle relative au plan de carrière des enseignants particulièrement dans la fonction publique qui ne voient pas leur situation évoluer pendant des années à cause des lenteurs administratives. Ces lenteurs s’expliquent aisément par ceci : un recrutement en 2011, par exemple, à la sortie de l’acte administratif en 2014 et à la mise en solde en 2015 soit quatre années où on se demande pourquoi un tel retard. Au moment où dans les autres corps ces retards ne sont pas notés, où aussi d’autres individus sont privilégiés au détriment de la masse parce que tout simplement ayant un esprit de militant pour le parti au pouvoir ou bien qu’il y a un proche qui se trouve dans les couloirs du pouvoir. Ces injustices deviennent une contradiction dangereuse lorsque ce sont ces même individus, spécialistes des dessous de table, crient contre la corruption et font l’éloge de de la transparence. Le comble de tout est que ces politiques utilisent la propagande pour salir, avilir ces nobles individus qui pour certains et au prix de leurs vies servent dans les coins les plus reculés du Sénégal. A. CAMUS disait que « La propagande, la torture sont des moyens directs de désintégration. ».
    A l’évidence ces moyens de répression font monnaie courante à ces temps qui courent dans notre pays mais ne peuvent ébranler le sentiment de révolte qui anime ce corps de métier. Cela est plus démontré lorsque la contradiction s’accentue avec le fait l’enseignant subit des ponctions sur son salaire au mois de grève alors que l’Etat lui doit des arriérés de paiement de plus de trois ans.
    La solution par rapport à ces situations décevantes que crée une gestion anarchique et chaotique ne peut résider que dans la vérité. Elle se résume à éradiquer de façon définitive les injustices, et communiquer ou même discuter de façon transparente les méthodes de résolutions de certains problèmes financiers avec les fonctionnaires. En d’autres termes installer l’équité et ne pas faire de son cheval de bataille l’injustice accentuée par la propagande. Ces moyens peuvent certes être douloureux pour l’autorité politique qui cache mal son jeu mais s’il ne le fait pas gagner en confiance ne peut en aucun cas lui faire perdre la face. Ceci équivaut à montrer la situation économique du pays pour annihiler toute tentative de revendication allant dans le sens des indemnités ou prétentions salariales. La révision du système de rémunération faite il y a une année peut résoudre certains problèmes mais il faut vite l’appliquer pour dissoudre les revendications syndicales. Cette initiative pourrait dans un avenir très proche régler la question d’équité et d’égalité dans la fonction publique.

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