Gouvernance du football africain : enjeux et perspectives

La gouvernance et la régulation du football à l’échelle mondiale soulèvent des questions essentielles quant à son développement en Afrique. En dépit de résultats sportifs encourageants lors des compétitions internationales, le football africain peine à s’affirmer économiquement sur le plan mondial. Cet article, fondé sur des propositions de l’universitaire Abdoulaye Sakho, lu sur le site de nos confrères de Sud Quotidien, explore plusieurs pistes pour favoriser cette évolution.
Tout d’abord, il est crucial de replacer l’humain au cœur du sport. Les récents développements juridiques, à l’instar de l’affaire Lassana Diarra, illustrent la nécessaire protection des droits fondamentaux des joueurs, tels que la liberté de travailler et de circuler. La FIFA, confrontée à la critique de la Cour Européenne de Justice, a déjà entrepris des réformes pour limiter les contraintes des transferts internationaux de joueurs.
Ensuite, l’équité dans la répartition des richesses générées par le football est cruciale. Notamment, en renforçant la valorisation des droits de propriété intellectuelle, il serait possible de financer plus efficacement les fédérations et clubs africains. Actuellement, les ressources économiques du foot africain dépendent fortement des décisions arbitrées par la FIFA, mais une plus grande autonomie financière pourrait être atteinte par la création de nouvelles stratégies lucratives, incluant la solidarité entre clubs professionnels riches et pauvres.
L’amélioration de la gouvernance du football africain repose également sur la formation. Le programme de Certificat Exécutif en Gestion du Football de la CAF, en partenariat avec des universités africaines, vise à doter les cadres du football des compétences nécessaires pour naviguer dans cet environnement complexe.
Enfin, une justice sportive de proximité pour régler les litiges naissant en Afrique est indispensable. Le monopole du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) est remis en question, et une justice plus accessible est envisageable, comme le démontre l’exemple de la Fédération sénégalaise qui a mis en place son propre tribunal arbitral. Cet effort vise à régler les différends de manière plus équitable, rapide et appropriée, hors des lourdeurs du TAS.
Ces pistes, parmi d’autres discutées par Abdoulaye Sakho, de l’Institut EDGE et fondateur du Master Droit et Économie du Sport, renforcent l’idée que le développement du football africain passe par des réformes profondes et une régulation adaptée à ses réalités spécifiques, comme décrites par nos confrères de Sud Quotidien.
Tu devrais aller en prison et tu es là à jouer au sachant!