« Le phénomène de la violence et de l’insécurité n’est pas spécifique au Sénégal. Il est presque mondial », a indiqué l’ancien ministre de l’Intérieur, Cheikh Sadibou Fall. Invité à un débat ce mardi, à la Rfm, il a dit que depuis quelque temps, les Sénégalais ont remarqué une recrudescence de la violence urbaine et même privée, en famille.
L’ancien ministre de l’Intérieur a attesté que des efforts ont été faits en termes de ressources, notamment d’équipement et de maillage du territoire national, avec l’implantation de brigades de gendarmerie, de commissariats de police. Mais, Cheikh Sadidou Fall estime que ce n’est jamais suffisant, quand on fait le parallèle entre la croissance exponentielle de la population. A son avis, l’Etat du Sénégal, qui est le premier responsable de la sécurité des Sénégalais où que ce soit sur le territoire national, doit faire preuve de plus de vigilance. Et les méthodes qui doivent être employées doivent impliquer les populations, les collectivités locales dans la gestion de ces problèmes de sécurité.
L’ex-ministre de l’Intérieur, sous Me Wade, recommande de poursuivre, d’amplifier ces efforts-là, pour faire en sorte qu’on puisse arriver à juguler la question de la sécurité qui interpelle tous les secteurs de la société. « Il n’existe pas de pays où la sécurité est totale, même dans les pays occidentaux, qui ont des moyens extraordinaires », a-t-il précisé, invitant l’Etat à faire un effort supplémentaire de recrutement de policiers et de gendarmes, de dotation de moyens efficaces. Il urge pour lui de faire en sorte que cette situation d’insécurité ne puisse pas prospérer au Sénégal.
