L’ONU a annoncé lundi que près de 1 500 personnes ont perdu la vie à Gaza depuis mai dernier, alors qu’elles tentaient d’accéder à l’aide humanitaire. De nombreux décès et blessures continuent d’être rapportés, notamment parmi ceux qui cherchent de la nourriture le long des trajets empruntés par les convois onusiens ou à proximité des points de distribution, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Des victimes parmi les humanitaires
Un membre du personnel médical du Croissant-Rouge palestinien a été tué dimanche lors d’une frappe aérienne israélienne à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Le mécanisme d’aide mis en place depuis le 27 mai, soutenu par les États-Unis et Israël, est vivement critiqué pour son inefficacité et qualifié de « piège mortel » pour les civils confrontés à la famine.
L’ONU défend son rôle
Interrogé sur la capacité de l’ONU à restaurer sa réputation et son efficacité face à l’incapacité de stopper les actions d’Israël, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a affirmé que l’organisation peut encore remplir sa mission. Il a rappelé les « négociations diplomatiques réussies » menées par l’ONU et l’aide humanitaire fournie qui « sauve des milliards de vies », tout en reconnaissant que le manque d’unité internationale, notamment au Conseil de sécurité, limite son efficacité.
Des accusations de pillage
Le Bureau d’information du gouvernement de Gaza a indiqué lundi qu’Israël n’avait autorisé l’entrée que de 674 camions d’aide depuis le 27 juillet, soit à peine 14 % du minimum quotidien requis, estimé à 600 camions. Il a également accusé Israël d’instrumentaliser la faim pour briser la résistance palestinienne, affirmant que la majorité des 80 camions entrés dimanche ont été pillés dans un « climat de chaos et de famine délibérément instauré ».
Un bilan humain très lourd
L’offensive militaire israélienne sur Gaza, en cours depuis le 7 octobre 2023, a causé la mort de près de 61 000 Palestiniens, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants, selon les autorités locales. Le bilan continue de s’alourdir et l’enclave est ravagée et au bord de la famine. L’ONU s’inquiète de l’insuffisance des pauses tactiques israéliennes face à cette crise humanitaire.