Suite à un bombardement israélien ayant touché l’église de la Sainte Famille à Gaza jeudi, causant trois morts et neuf blessés, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a présenté ses « profonds regrets » dans une déclaration officielle vendredi. L’attaque, qui a notamment coûté la vie au prêtre Gabriel Romanelli, a suscité la condamnation du Patriarcat latin de Jérusalem.
Netanyahu cède à la pression de Trump
Cette déclaration fait suite à un appel téléphonique entre le président américain Donald Trump et Benyamin Netanyahu, au cours duquel Trump aurait exprimé sa « vive insatisfaction » et demandé des explications à son homologue israélien. La Maison Blanche a confirmé que le président américain avait exigé des explications formelles de la part d’Israël.
Israël ouvre une enquête
Netanyahu a déclaré qu’une enquête était en cours pour déterminer les circonstances de l’incident. L’armée israélienne a suggéré qu’un éclat d’obus tiré dans la zone aurait pu atteindre l’église, précisant que l’origine exacte de l’incident faisait l’objet d’un examen approfondi. Des bombardements israéliens à Gaza avaient déjà été rapportés en mai 2025.
Visite d’une délégation chrétienne à Gaza
Vendredi, une délégation chrétienne menée par le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, et le patriarche Theophilos III de l’Église orthodoxe grecque, s’est rendue à Gaza. Le but de cette visite était de présenter des condoléances, d’exprimer leur solidarité et d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, global et durable, selon un communiqué du Patriarcat latin.
Troisième site chrétien touché
L’église de la Sainte Famille est le troisième site chrétien majeur touché par les forces israéliennes depuis le début du conflit, après l’église Saint-Phorphyre et l’église Baptiste de Gaza. L’offensive israélienne à Gaza, lancée le 7 octobre 2023, a causé la mort de près de 59 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon l’agence Anadolu.
Contexte judiciaire
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en lien avec cette guerre. Des tensions à Jérusalem avaient été rapportées en juin 2025.