Gaza : La France appelle à un accès humanitaire sans entrave

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a été interrogé vendredi par Anadolu concernant la situation à Gaza. Lors du point presse au Quai d’Orsay, il a souligné l’urgence humanitaire dans la région. La France demande un « accès humanitaire complet et sans entrave » pour répondre aux besoins des populations affectées.
Christophe Lemoine a insisté sur le fait que cette exigence est une « obligation » à laquelle Israël doit se conformer. Il a également mentionné qu’il est crucial « de ne pas frapper les organisations humanitaires » qui facilitenet l’aide dans la région.
Interrogé sur une éventuelle incapacité du Conseil de sécurité des Nations unies à gérer cette crise, Lemoine a précisé que le Conseil s’était « saisi de la question à plusieurs reprises depuis le début du conflit ». La France continue de soutenir les résolutions portant sur l’accès humanitaire, la cessation des hostilités et la libération des otages.
Il a également rappelé les propos récents d’Emmanuel Macron, soulignant l’appel à un accès humanitaire garanti, formulé lors d’une visite en Égypte, conjointement avec des chefs d’État égyptien et jordanien. Dans un contexte diplomatique sensible, aucune remise en question explicite de l’efficacité du Conseil de sécurité n’a été faite.
Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée d’aide humanitaire à Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Des ONG comme Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council dénoncent un « effondrement total » de l’aide et qualifient la situation de « l’un des pires échecs humanitaires ». Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé l’interdiction d’accès à l’aide humanitaire.
Depuis le 18 mars 2025, les attaques ont causé la mort de plus de 1700 Palestiniens. Le bilan humain depuis octobre 2023 dépasse les 51 000 morts, majoritairement des civils. Malgré l’annonce de cessez-le-feu, les violations continuent, exacerbant la crise humanitaire.
La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël en janvier 2024 de prévenir les actes de génocide et d’ouvrir l’accès à l’aide humanitaire. De plus, en novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis plusieurs mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre à Gaza. Ces informations ont été initialement rapportées par nos confrères de Anadolu.