Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes israéliennes ont visé les zones est et nord de la ville de Gaza, causant des destructions de bâtiments et de maisons selon des témoignages locaux. L’armée israélienne a confirmé la reprise des combats dans la région de Jabalia ces derniers jours, visant à détruire des tunnels et renforcer son contrôle. Ces opérations, selon l’armée, permettent d’étendre les combats et d’empêcher le Hamas de reprendre ses activités dans ces zones.
Offensive israélienne et situation humanitaire à Gaza
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réaffirmé dimanche la poursuite de l’offensive malgré les inquiétudes internationales et les objections internes. Il avait précédemment déclaré que Gaza serait rasée si le Hamas ne se conformait pas aux conditions israéliennes pour un cessez-le-feu et ne libérait pas les otages. Des frappes similaires avaient déjà été rapportées dans le nord de Gaza en juillet.
Ces bombardements ont provoqué la fuite de certaines familles, tandis que d’autres, faute de moyens, se résignent à rester. Environ la moitié des deux millions d’habitants de l’enclave vivent actuellement à Gaza, et plusieurs milliers ont déjà quitté la ville. Certains habitants témoignent de leurs déplacements répétés et de l’absence de sécurité, tandis que d’autres, confrontés à la faim, la peur et le manque d’argent, se disent dans l’impossibilité de partir.
Famine à Gaza et bilan des victimes
Un Observatoire mondial de la faim a récemment déclaré l’état de famine à Gaza, un constat rejeté par Israël qui affirme avoir intensifié l’aide humanitaire depuis fin juillet. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé huit nouveaux décès dus à la malnutrition et à la famine, portant le bilan à 281 morts, dont 114 enfants, depuis le début de la guerre. Ces chiffres sont contestés par Israël. Des frappes israéliennes avaient déjà causé des décès à Gaza en juillet.
La guerre a débuté le 7 octobre 2023 avec l’incursion d’hommes armés du Hamas dans le sud d’Israël, faisant environ 1 200 morts, principalement des civils, et 251 otages. L’offensive israélienne qui a suivi a causé la mort d’au moins 62 000 Palestiniens, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza. « Sud Quotidien » rapporte que ces événements ont dévasté une grande partie du territoire et provoqué le déplacement de presque toute sa population.