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Gambie:  L’usage de la force en dernier recours, Par Pr Moustapha SAMB

La question qui agite tous les hommes épris de paix et de liberté est de savoir comment éviter la probable confrontation en Gambie ? La Paix vaut son pesant d’or, tout le monde s’y accorde. Le Président Macky Sall est incontestablement un homme de paix et tous ceux qui observent les tohu-bohu de la scène politique internationale le savent. Pour ce qui est de la crise en Gambie, c’est une affaire qui dépasse le Sénégal qui n’a pas seul les cartes en main pour décider de la suite à donner à cette crise regrettable qui aurait pu être évitée, n’eût été l’obstination d’un Yaya Diamé qui, semble- t-il, n’imagine pas sa vie sans le pouvoir. Que faire donc ? Nous sommes en face d’une situation difficile et complexe. Les peuples sénégalais et gambiens sont des frères, c’est le même peuple, séparé arbitrairement par des frontières coloniales mais uni par l’histoire, la culture et la parenté.

Seulement voilà, pour bien appréhender cette crise gambienne, on ne peut plus se limiter à une analyse bilatérale, simpliste, se limitant à la Gambie et au Sénégal. Ce serait une vision réductrice. Cette crise est devenue l’affaire de la communauté internationale même si la voix et les positions du Sénégal sont écoutées. Le Sénégal ne peut plus se dérober d’une action collective émanant de la CEDEAO ou de la communauté internationale. Tout le monde est d’accord que rien ne vaut la paix et que toutes les cartes diplomatiques, de négociation et de dialogue doivent être épuisées avant d’engager un quelconque rapport de force.

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Si le Président Diamé continue à s’entêter, il appartient à la CEDEAO, à l’Union africaine et à l’ONU de trouver la stratégie adéquate, la plus efficace et la moins dramatique c’est-à-dire qui comporte le moins de dégâts collatéraux possibles pour l’écarter du pouvoir qu’il a du reste perdu grâce à l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes. Telle est l’équation à laquelle la communauté internationale est confrontée. Cette crise est donc celle de la sous-région pour ne pas dire celle de la communauté internationale.

Les menaces proférées par certaines factions du Mfdc contre le Sénégal pourraient faire penser que c’est un conflit entre le Sénégal et la Gambie. Il n’en est rien; et cette lecture est biaisée. Il s’agit en réalité d’un désaccord entre Yaya Diamé et la communauté internationale. Le Sénégal n’est qu’un acteur (même important), à cause de sa proximité géographique et du fait indéniable que les deux peuples sont frères et profondément pacifiques.

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Nous prions le bon Dieu pour qu’une issue heureuse soit trouvée le plus rapidement sans que l’on en arrive à l’utilisation de la force. C’est le souhait de tout le monde et c’est l’intérêt de la sous-région.

Pr Moustapha Samb Cesti/Ucad

Président Prad/Sénégal

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