Gambie: « La Cedeao n’a pas d’autres choix que de faire respecter la décision du peuple, avec les armes si c’est la solution. »

Selon Fatou Jagne Senghor, Jammeh est un danger qui doit être rapidement isolé. Dans un entretien avec le journal L’Enquête, la directrice régionale de Article 19 de confier que le président sortant gambien quittera le pouvoir car il n’a pas le choix. Et par rapport à la Cedeao, elle estime que, non plus, l’instance n’a pas d’autres choix que de faire respecter la décision du peuple, avec les armes si c’est la solution.

« Le peuple a finalement tourné la page Jammeh et tend vers la démocratie. Depuis 22 ans, la Gambie était presque rayée de la carte. Après l’élection très difficile que le président a organisé de bout en bout, ayant nommé toutes la commission électorale, les questions des listes n’ayant pas fait de consensus général, beaucoup d’observateurs pensaient que ces élections étaient une formalité. Mais comme on dit, quand le peuple est prêt, il est difficile de truquer« , renseigne Fatou Jagne Senghor.

Selon la directrice régionale de Article 19, malgré que Yaya Jammeh continu de contrôler l’armée, pour le moment, le peuple est contre lui. « Vous allez être surpris« , lance-t-elle, car selon Mme Senghor, certains de ceux qui avaient voté pour lui, des gens qui sont proches de son entourage, sont désolés en ce moment, parce que vous pouvez soutenir quelqu’un, mais lorsque vous perdez les élections, la Nation doit s’unir autour de la personne qui a gagné.

« Aujourd’hui, beaucoup de ses supporters sont déçus parce que les gens ne s’attendent pas à la crise, ne veulent pas le conflit. Et donc la Cedeao a compris et les instruments vont être actionnés. Une forte délégation de quatre (4) chefs d’Etat se sont rendus en Gambie, ce n’est pas rien« , confie-t-elle. Car, de par leurs statut au sein de la Cedeao, ces émissaires viennent de pays, soit dévastés par la guerre ou ont acquis le pouvoir grâce à des coalitions, ou acceptés leurs défaites dans la plus grande démocratie. Des figures dont Yaya Jammeh devraient s’inspirer.

Une option militaire n’est pas exclue, cependant, beaucoup craignent le pire. Surtout l’impacte qu’aurait un conflit armé en Gambie, sur des pays comme la Casamance, la Guinée-Bissau entre autres. « C’est une responsabilité collective que la Communauté Ouest africaine et internationale va prendre avec toute la mesure que cela nécessite. Il est vrai que tout le monde sait que l’Option militaire est une légitime option qui n’est jamais souhaitable. Mais c’est une des options légales, lorsque toutes les vois de recours sont épuisées« , selon Fatou Jagne Senghor.

One thought on “Gambie: « La Cedeao n’a pas d’autres choix que de faire respecter la décision du peuple, avec les armes si c’est la solution. »

  1. rimka

    Arrêtez vos bêtises depuis hier vous n’arrêtez pas de de dire qu’une intervention militaire affecterait les pays du Sud tel que la casamance. Depuis quand la Casamance est elle un pays ?

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