C’est désormais officiel. Cinq jours après avoir renversé Ali Bongo au Gabon, le général Brice Oligui Nguema a prêté serment, lundi 4 septembre, en tant que président d’une période de transition au terme de laquelle il a promis des élections sans en préciser la date.
« Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain », « de préserver les acquis de la démocratie », a déclaré, devant des juges de la Cour constitutionnelle, le général de brigade en costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité d’élite de l’armée qu’il commandait.
Depuis le putsch de mercredi, il s’affiche chaque jour entouré des généraux et colonels commandant les corps de l’armée, de la gendarmerie et de la police. En dehors d’une frange de l’ancienne opposition, qui l’exhorte à lui remettre le pouvoir, la population semble majoritairement afficher, dans de petites manifestations quotidiennes, sa gratitude envers une armée qui l’a « libérée du clan Bongo ».
La famille Bongo dirigeait sans partage depuis plus de 55 ans ce petit État d’Afrique centrale, parmi les plus riches du continent grâce à son pétrole mais dont la richesse était accaparée par une élite dans et autour de cette famille que l’opposition, et les putschistes depuis mercredi, accusent de « corruption » « massive » et de « mauvaise gouvernance ».