À Paris, un candidat policier a remporté un procès devant la Cour administrative d’appel après avoir été écarté par la Préfecture de police en raison d’une marque de prière sur son front. Cette décision a été confirmée lundi par son avocat, Maître Sefen Guez Guez, à l’agence Anadolu.
La Préfecture de police, initialement soutenue par le Tribunal Administratif de Paris, avait été défendue en appel par le ministère de l’Intérieur. Cependant, la Cour administrative d’appel a annulé cette décision. Maître Guez Guez a salué cette victoire, affirmant que « cette décision qui s’applique pour l’ensemble de la fonction publique protège le droit des musulmans à intégrer l’administration, même s’ils sont pratiquants ».
Cette décision de justice est significative car elle « protège les droits des candidats à la fonction publique et éclaire sur les pratiques de discrimination qui existent au sein de la police nationale », a ajouté Maître Guez Guez. « La France mérite mieux », a-t-il conclu.
La Préfecture de police avait motivé son choix par la présence d’une marque visible sur le front du candidat, qu’elle considérait comme un « signe d’une pratique assidue de sa religion », impliquant un « risque de repli identitaire ». De nombreux autres cas similaires ont été enregistrés, ciblant des décisions administratives jugées excessives, surtout après les attentats de 2015 en France.